Jeune fille tirant deux nuages

Chronique #79 : Souvenirs scolaires

Hier, nous avons visité la potentielle future école de Charles. Accueillis par d'adorables élèves en uniforme, nous avons découvert un espace où autonomie, liberté, entraide et créativité sont les maîtres mots. Une bulle où corps enseignant et élèves semblent former un tout harmonieux. Une heure plus tard, je quittai cet univers un peu étourdie par le contraste entre ce que je venais de voir et les souvenirs de ma propre scolarité, qui fut pour moi source de grandes frustrations, entre manque d'échange avec les professeurs et incapacité du système à s'adapter à la singularité de l'individu. Des réflexions qui firent ressurgir en moi moult souvenirs liés à l'école. En voici quelques-uns, qui résument assez bien l'élève que je fus…
Jeune fille tirant deux nuages

Classe de CE2 - 16h30


Alors que la maîtresse nous libère et que l'agitation s'empare de la classe, je glisse habilement - c'est en tout cas ce que je crois en cet instant - dans la poche de mon amoureux un petit mot tendre. Quelle n'est pas ma surprise de retrouver ledit mot le lendemain matin sur mon pupitre, les fautes d'orthographe corrigées en rouge par la maîtresse…

Classe de CM1 - Classe de neige


Après la douche du soir, nous filons dans nos chambres nous glisser dans nos pyjamas avant de descendre prendre le dîner. L'un des moniteurs semble prendre un malin plaisir à venir ouvrir notre porte alors que nous sommes encore en serviette, et va jusqu'à nous proposer de nous aider à nous essuyer… Dès le troisième soir, je propose à mes compagnes de chambrée de prendre nos pyjamas avec nous dans la section douche, afin de nous vêtir sur place. Je me rappellerai toujours le visage déconfit du moniteur lorsqu'il nous découvrit toutes habillées et sagement assises sur nos lits...

Classe de 3ème - Octobre 1995


Ma meilleure amie - d'un an mon aînée - me fait le plaisir de venir dormir à la maison en ce vendredi soir. Envieuse de son rythme de lycéenne lui libérant - contrairement à moi - ses samedis matin, je m'interroge sur la faisabilité d'une matinée "école buissonnière". Tout à coup, un projet saugrenu s'insinue dans mon esprit : et si elle venait en cours avec moi ? Je lui soumets l'idée, qu'elle valide d'un regard amusé. C'est ainsi que le lendemain matin à 8h30, je présentai à ma prof principale ma correspondante espagnole - Mercedes - de passage quelques jours dans le nord de la France. Et qu'importe si je faisais allemand LV2 et si mon amie était blonde comme les blés...

Classe de seconde - Novembre 1996


En ce jour de visite médicale, l'infirmière scolaire nous distribue à chacun un mini flacon à ramener le lendemain rempli de nos urines du matin. Alors que mes camarades, un brin gênés, rangent prestement celui-ci dans leur sac, mon cerveau facétieux est déjà en train d'envisager le "potentiel comique" de ce petit objet. Il ne me faut ainsi pas longtemps pour aller le remplir aux toilettes et proposer à l'un de mes amis d'aller "piéger" la salle de chimie où nous aurons cours à 13h15. Une fois sur place (la salle n'étant pas fermée entre les midis), j'imbibe généreusement l'éponge du tableau du contenu du flacon, tandis que mon complice couvre le tableau de gribouillis licencieux, afin que le professeur se sente obligé d'essuyer celui-ci dès le début du cours. Une heure plus tard, assis au fond de la classe, nous ne parvenons pas à contenir notre fou rire devant le spectacle de notre grincheux prof de physique/chimie se saisissant de l'éponge et se mettant à nettoyer énergiquement le tableau...

Classe de seconde - Février 1997


Folle amoureuse d'un des surveillants du lycée, je mets tout en oeuvre pour me faire exclure des cours et être envoyée en étude à chaque fois que la salle de permanence est sous sa surveillance. Ces heures passées sous son regard mi-complice/mi-amusé/mi-réprobateur nous mèneront à une idylle "macronienne" qui fera chavirer la vie de l'adolescente que j'étais.

Classe de première - Octobre 1998


Perdue dans ma classe d'Anglais+ (à savoir un cours d'anglais pour les petits génies n'aimant rien mieux que de disserter librement dans la langue de Shakespeare), j'essaie de faire face à l'angoisse que génèrent en moi phonétique et syntaxe britannique. Une angoisse qui atteint généralement son paroxysme à chaque début de cours, lorsque la prof demande à un élève de venir commenter l'actualité au tableau. Agacée par mon propre manque de courage et d'audace, je décide pourtant aujourd'hui de me porter volontaire. Je ne dirai pas 7 mots, mais ceux-ci me feront plus de bien qu'un 20/20 : j'avais en effet réussi à vaincre ma peur et à reprendre le pouvoir sur moi-même

Classe de terminale - 7h45


Adossée au mur extérieur du lycée, j'attends mon amie avant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment. En voyant celle-ci arriver vers moi, je suis frappée par sa mine défaite. Les problèmes familiaux qu'elle rencontre actuellement ne s'améliorent guère. Face à la tristesse qui émane de sa frêle personne, je me sens envahie par la nécessité de faire bouger les choses. Je lui dis : "Viens, on va voir la mer !". Elle esquisse un sourire dubitatif, jette un regard aux autres élèves qui se pressent vers les salles de cours et me murmure : "Pourquoi pas...". Nous filons alors discrètement prendre le TER qui nous mène en moins d'une heure à Boulogne sur mer, achetons des ersatz de Pépitos à la supérette du coin et nous ruons vers la plage. Là, allongées dans le sable froid, l'esprit engourdi par le bruit des vagues et les papilles gorgées de chocolat bon marché, nous inhalons goulûment l'air marin. Amendes SNCF, heures de colle, blâme et remontrances dans le bureau du proviseur ne parviendront pas à nous faire regretter ces quelques heures de divine liberté...
Par Lise Huret, le 25 novembre 2016
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29 commentaires
Tous les commentaires
JulieIl y a 7 ans
Très jolie chronique, j'aime lire tes souvenirs ! Celui avec le moniteur par contre fait froid dans le dos...
Je suis bibliothécaire jeunesse, et c'est mon grand plaisir dans ce métier de côtoyer les enfants, de la maternelle aux ados. On ne s'ennuie jamais !
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Bibliothécaire : quel joli métier !
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RosalieIl y a 7 ans
Tu étais une sacrée petite rebelle ! J'avoue que la sage et compatissante personne que je suis (haha) réprouve un peu l'épisode de l'éponge... pauvre vieux !
Par contre, l'épisode de la classe de neige fait en effet froid dans le dos, et j'en ai un tout à fait similaire de notre classe de neiges en CM2 : un moniteur qui nous collait d'un peu trop près, nous caressait les cheveux en demandant à ce qu'on l'appelle "Papa"... il faudrait investiguer sur les moniteurs de ski !
De ce qu'il ressort de ces souvenirs, ça ne m'étonne pas du tout que tu aies le mode de vie que tu as actuellement : un esprit libre et aventureux, c'est digne d'admiration !
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Rassure-toi, ce prof n'était vraiment, mais vraiment pas sympa. Il prenait un malin plaisir à humilier certains d'entre nous et cela me rendait folle :/

C'est fou ce truc avec les "monos", je croyais naïvement que mon cas était isolé...
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Amel Il y a 7 ans
Oh mon Dieu le souvenir avec le moniteur est vraiment effrayant tu as dû te sentir tellement mal : je ne peux que compatir et me souvenir d'expériences similaires, les vieux pervers sont vraiment les pires !

Ah oui et il y a beaucoup d'Espagnoles blondes :/ (mais je saisis)
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Eh eh eh, oui je sais bien mais à l'époque ma vision des espagnols était assez "cliché" ;)
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RayIl y a 7 ans
Ton texte est très évocateur, il m'a fait passer par plein d'émotions... Dans l'ensemble c'est un tableau plutôt doux-amer.
Les comportements de ce moniteur et de la maîtresse de CE2 ne sont bien sûr pas à placer au même niveau mais ils témoignent tous les 2 d'un irrespect de l'intimité, de la vie privée de l'enfant.

Je souhaite à Charles de se sentir bien dans sa future école !! :)
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
C'est vrai qu'en me relisant je me suis dit que tout cela paraissait un peu triste, mais cela ne l'est pas. Les choses se sont passées ainsi, cela a façonné la femme que je suis aujourd'hui et je ne suis pas malheureuse. La vie n'est pas lisse et c'est tant mieux. Cela nous fortifie, nous permet de nous révéler...
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AliceIl y a 7 ans
"macronienne", franchement... Tes souvenirs sont très émouvants, on se laisse porter et là, c'est le désastre ! J'ai failli arrêter ma lecture ici, la vision de cet individu arrogant ayant totalement rompu le charme. Pourquoi évoquer un homme politique déconnecté de toute réalité à ce moment ?

D'autant que des dialectiques prof-élève ou des situations de différence générationnelle, ça n'a rien de neuf et il en existe des illustrations beaucoup moins crispante. Lise, te sentais-tu une Nouvelle Héloïse ? une Lolita ? :)

En y réfléchissant, c'était peut-être l'effet que tu cherchais ? Montrer la laideur de la vie d'une lycéenne étouffée par ce système, face à des adultes inauthentiques, et en quête de liberté ? Ces adultes qui te font violence avec leur dépravation d'adultes : la maîtresse qui sabote grossièrement tes premiers échanges amoureux, ce moniteur de ski douteux, ces cadres inflexibles du aller à l'école - quand y aller ? qui a le droit de venir ? -, ces profs qui te rendent malade au point de te donner envie de les imprégner de ton urine, entretenant un tel malaise traditionnel pendant leur cours que tu es incapable de t'y exprimer, etc.
Je suis encore étudiante bien que ces années collèges-lycées commencent à se faire lointaines (et encore, si je rajoute les 2 ans de prépa, j'en suis vraiment plus très loin), je retrouve la violence symbolique qu'exerce l'école sur les adolescents, souillant la belle confiance de leur enfance qu'ils ressentaient pour le monde. En fait, pourquoi pas. Dans le fil de ton récit, alors que l'amour vient défier la rigidité de l'environnement scolaire, alors que la légèreté et la beauté se font ressentir... "Macron" : les adultes sont vains, creux, incapables, méprisants et méprisables.

Lise, je te remercie pour toutes ces émotions. C'est vrai qu'habituellement je vais sur Tendances de mode pour m'imprégner de la beauté de tes articles, ce qui me fait un bien fou ! Ce soir, c'est douche glacée de "faux" bons souvenirs, retrouvailles avec l'angoisse d'alors, mais aussi une meilleure compréhension de la globalité de la pression qu'exerce les adultes sur les plus jeunes via le système scolaire, que j'ai, comme toi, sans doute comme beaucoup, préféré enfouir quelque part au fond de moi.

ça n'a pas dû être facile de remuer tout ça... Quel courage ! Bravo !
Bonne chance à Charles, maintenant ! :)
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Et moi qui avait écrit cela en souriant... Je trouvais drôle de faire référence au couple atypique de ce personnage de l'actualité. Rien de plus, rien de moins ;)

Je suis désolée pour ce shoot d'angoisse :/ Ce n'était pas voulu. Tu sais avec le recul, je suis assez heureuse de mon passé scolaire. Sur le moment il y eut des moments difficiles à vivre, mais je préfère cela à des souvenirs sans saveur.

Les profs... Je pense qu'ils faisaient ce qu'ils pouvaient. Face à 32 élèves, comment réussir à percevoir la sensibilité de l'un ou de l'autre ? A l'époque je ne me mettais jamais à leur place, c'est dommage, j'aurais peut-être été moins dure envers eux.

Quant à Charles, eh bien à lui d'écrire sa propre histoire :)
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MathildeIl y a 7 ans
Dis-moi que vos parents et l'école ont été prévenus au sujet du mono et que celui-ci a été interdit de travailler avec d'autres enfants..... Bizarrement, je pense que ta réponse sera toute autre :(

En tout cas, ça devait être drôle d'être dans ta classe. Et sécher les cours en allant voir la mer pour remonter le moral de quelqu'un : ça c'est être une super copine :)

Mon souvenir le plus marquant : mon grand père mourrant juste avant Noël, en CE2. J'étais bouleversée. Ma connasse de maîtresse m'a dit une semaine après sa mort "on a tous des problèmes, quand on entre en classe, on met ses problèmes dans sa poche, comme un mouchoir, et on n'y pense plus". J'ai mis des années à comprendre que faire la gueule une semaine après le décès d'une personne qu'on aime infiniment n'est pas "un problème", mais une réaction saine et dans l'ordre logique des choses.
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Tu sais je crois ne même pas en avoir parlé lorsque je suis rentré chez moi... :/

"En tout cas, ça devait être drôle d'être dans ta classe" Oh j'ai dû en saouler plus d'un ... Mais c'est vrai que certains jours, on s'amusait bien ;)

Une phrase et pour toi des années de malaise. Les adultes ne se rendent pas compte à quel point leurs mots peuvent peser sur la vie des enfants qu'ils ont en face d'eux. C'est terrible...

Je t'embrasse fort
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matchingpointsIl y a 7 ans
Un témoignage très touchant d'une écolière dans un système trop rigide pour des êtres sensibles - heureusement elle était assez "canaille" et indépendante pour s'en sortir :)
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
"Canaille" : j'aime bien ;)
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mariannehéhéhéIl y a 7 ans
Dis donc qu'est ce que tu es créative en ce moment ! J'ai l'impression que tu explores de plus en plus de territoires narratifs (heuuuu pas sûr que le terme existe :)). Bref, que tu t'amuses et que tu cherches à bousculer les codes du blog mode. C'est très vivant, top+++
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Je m'offre un peu plus de liberté ;)

Merci beaucoup !
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AnnaIl y a 7 ans
c'est doux, c'est tendre, c'est bouleversant
c'est trop joli
et c'est toi :)
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Merci beaucoup !
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violette.bIl y a 7 ans
Bonsoir , c'est vrai que lorsque notre enfant rentre à l'école , nos souvenirs reviennent plus forts , on aimerait le protéger mais on DOIT le laisser aller comme l'ont fait nos parents pour nous .

En effet beaucoup de complicité à l'école et aussi beaucoup de souffrance parfois fugace parfois insurmontable , nos profs ne prenaient pas de gants et c'est encore ainsi de ce que j'ai vu avec mon fils ces 15 dernières années , heureusement si on peut en parler à la maison et en rire avec ses copains .

Nota bene : Certains profs sont absolument formidables , aucun doute là dessus .
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
"on aimerait le protéger mais on DOIT le laisser aller comme l'ont fait nos parents pour nous "
Tu as raison mais c'est vraiment très dur...
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ladyjajaIl y a 7 ans
Merci pour ces souvenirs contés avec style, humour et une grande intelligence des situations -parfois déplaisantes / déroutantes- vécues dès le CE2. J'approuve, car je m'y retrouve, votre "rebelle-itude", votre indépendance de caractère à un âge où le conformisme est généralement de mise, votre volonté de vous dépasser, votre empathie et ... votre idylle "macronienne" qui a probablement fait remonter des souvenirs chez beaucoup d'entre nous ... sans "shoot d'angoisse".
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Souvenirs, souvenirs... Je suis heureuse si les miens ont pu te faire un peu revivre les tiens :)
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rorococoeugvicIl y a 7 ans
Hum cet amour tout en regards échangés ...
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
N'est-ce pas ? ;)
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Svs au LuxbgIl y a 7 ans
Chère Lise,

Vous avez décidé d'opter pour le privé dès la maternelle alors ?
Ce fut mon choix pour mon petit dernier (Montessori en l’occurrence).
Beaucoup diront qu'il est inutile de dépenser des sommes considérables lorsqu'ils sont si petits. Tout au contraire, j'estime que c'est précisément à cet âge crucial que toutes les connections se réalisent au niveau du cerveau et que c'est un réel investissement pour l'avenir.
Je ne sais si tu l'as lu, mais sur ce thème l'ouvrage de Céline Alvarez "Les lois naturelles de l'enfant" est particulièrement édifiant et très bien documenté (tout en restant excessivement accessible). Je te le recommande vivement pour votre petit Charles.

Bonne continuation à toute la famille,
Affectueusement
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Oui, si l'on est accepté ;)

"Les lois naturelles de l'enfant" : je vais le commander !

Merci, je t'embrasse :)
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Seul et Fabuleux ! ;) Il y a 7 ans
Je suis plutôt surpris (dans le bon sens) et amusé... Bien qu'il y a aussi des passages qui m'ont refroidi (le coup du moniteur en classe de neige) !
Le coup du flacon et du tableau... Génial ! ;)
Moi qui t'imaginais toute sage, au premier rang de la maternelle jusqu'au lycée... ahah
C'est à la fin de la primaire que j'ai commencé à me rebeller de cette école qui m'ennuyais profondément...
En CM2, assis au premier rang avec une de mes meilleures amies qui me prête un de ses stylos plumes pour voir comme on écrit bien avec mais surtout pour qu'on se retourne et qu'avec un certain mouvement du bras on arrive à faire des giclée d'encre sur le cahier de son cousin qui se trouve juste à la table derrière nous (Des fous rires assurés) !
En classe de 5e, quand en cours de français je me prends deux heures de colles pour avoir (selon la prof) fait des bruits d'animaux... Alors que j'imitais le rire de Fran Fine dans "Une nounou d'enfer" ! No comment...
La même année... Cours de math, avec une amie, on sort le papier nécessaire pour jouer au morpion ! Tellement concentré que l'on ne voit pas le prof nous rejoindre au fond de la classe... Les autres élèves qui se retournent sur nous, pensant que nous étions en train de dessiner des dessins "coquins" (autre de nos habitudes) ! Du coup, quelques exercices de math en plus... Je crois que j'aurai préféré les heures de colles... ;)
Au lycée... En sport, cours de ping-pong... A mon tour d'arbitrer, je me trouve devant cette sublime table, je m'ennuie profondément alors je raconte n'importe quoi, j'invente ou retire des points comme ça chante, pour énerver mes amies qui sont en train de jouer... Et je décide de m'assoir sur la table, qui se retrouve illico couchée au sol après un vacarme du tonnerre, la prof qui fait le triple de mon poids qui arrive en furie, je deviens rouge, je rêve de me cacher...

Et autant j'ai connu des profs qui m'ont donné envie, qui me donnaient confiance en moi (mention à ces profs d'histoire-géo, dessin et musique...) que d'autres aurait mérité une sanction (moquerie par rapport à mon nom de famille, humiliation à coups de tirages d'oreilles et coups de pieds aux fesses, devant une trentaine d'élèves, pour un exercice que je n'arrivais pas...)
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Lise (TDM)Il y a 7 ans
Heureusement qu'il y a de merveilleux profs pour rattraper ceux qui manquent cruellement d'empathie et d'intelligence relationnelle ;)

Tu m'as fait rire avec l'épisode de la table de ping-pong ;) J'ai parfaitement visualisé la scène !!!
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GranpiIl y a 7 ans
Ah les frustrations de l'école, je ne les ai pas trop connues pour moi-même (ayant été une enfant qui, pour se rassurer, se conformait à toutes les règles qu'on lui imposait), cependant, étant mère de quatre enfants, je comprends votre désir d'offrir la possibilité à votre fils d'apprendre dans un environnement épanouissant...
Concernant le moniteur de classe de neige, j'en ai connu un du même acabit lorsque j'étais en CM2 et je n'ai compris que bien plus tard que son attitude avait été inadéquate avec des petites filles de 10 ans!!
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