Je sais alors que si je ne fais pas quelque chose pour enrayer le cycle infernal de la mélancolie, la journée va être très difficile. C'est alors que je me souviens de cette théorie du "demi-sourire" consistant à faire venir "artificiellement" une expression joyeuse sur son visage, afin d'envoyer un signal positif au cerveau.
J'ai beau trouver l'idée saugrenue, je me dis que je n'ai rien à perdre. Doucement, je me mets donc à relever la commissure de mes lèvres. Je me sens ridicule. J'ai l'impression de porter un masque. Pourtant, après quelques minutes, force est de constater que mon humeur s'est considérablement améliorée, à tel point que j'ai enfin la force de me lever.
C'était il y a un mois. Depuis, ce geste simple est devenu pour moi un réflexe.
Chaque fois que je sens mon visage figé dans une expression maussade, que je marche dans la rue, qu'un email me stresse, que je me retrouve dans une file d'attente, qu'un problème surgit ou que Charles me pousse dans mes retranchements, j'esquisse un demi-sourire que je maintiens et qui m'offre très vite un véritable shoot de sérénité.
Un demi-sourire… Non pas une mimique à la Julia Roberts, mais un mouvement quasi imperceptible, un sourire intérieur. Une sorte de signal physique permettant au cerveau de s'apaiser. C'est entre soi et soi. C'est un cadeau que l'on se fait.
Alors oui, cela peut paraître complètement niais. Mais ce sont souvent les choses simples qui sont les plus efficaces...
Par Lise Huret, le 02 mars 2016
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