Entendre pour la première fois dans la bouche de Charles un "Paime maman" (traduction : "Je t'aime maman").
Croquer dans un nougat mou riche en savoureuses pistaches et noisettes entières.
Être surprise par la brume qui en quelques minutes enveloppe les bâtiments florentins d'un charme envoûtant.
Comprendre grâce à un chaleureux "Arrivederci !" doublé d'un sourire complice que nous ne sommes plus de simples touristes de passage pour les commerçants du quartier.
Goûter à de l'huile d'olive de Toscane et comprendre pourquoi elle peut devenir hautement addictive.
Sentir mon coeur se réchauffer au fil de la lecture de vos commentaires sur l'article "L'illusion Saint Laurent".
Entendre Charles me murmurer "Dodo là ?" en désignant mon épaule lors d'une promenade dans mes bras.
Découvrir en farfouillant dans une boutique vintage florentine un manteau en drap de laine kaki Aquascutum à un prix des plus abordables.
Être enfin capable d'apprécier un expresso. Il faut dire que la version italienne de ce café serré n'a pas grand-chose à voir avec la boisson infâme que l'on nous sert en France...
Masser mes jambes avec une huile végétale - achetée dans l'incroyable pharmacie Münstermann - afin de ne pas perdre contact avec mon corps.
Savourer la dimension romantique de Florence exacerbée par la nuit tombant très tôt sur la ville.
Écouter en boucle "Now We Are Free" de Hans Zimmer.
Dévorer "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker et découvrir avec une joie gourmande que son roman suivant est disponible sur Kindle.
Confectionner un gâteau à quatre mains avec Charles, recouvrir de farine le sol de la cuisine et rire devant la mine interdite de Julien. Recevoir régulièrement des emails d'une amie russe me donnant à lire des articles toujours extrêmement intéressants sur la mode.
Skyper le 24 décembre avec ma petite soeur, la trouver dans la cuisine familiale et avoir l'impression un instant de sentir l'odeur de pain d'épices qui s'échappe du four.
Tremper mes lèvres dans une infusion d'hibiscus.
Contempler le spectacle fantasmagorique généré par une poignée de nuages sombres passant furtivement devant une pleine lune suavement lugubre.
Ouvrir les rideaux et me retrouver nez à nez avec le Duomo.
Diriger vers la base de ma nuque l'eau brûlante jaillissant de la douche et sentir une délicieuse chaleur m'envahir.
Sentir le poids chaud de mon fils peser dans mes bras lorsque je lui raconte une longue légende moyenâgeuse.
Redécouvrir le charme d'une vraie mercerie à l'ancienne en m'aventurant chez Quercioli & Lucherini.
M'abîmer dans l'observation d'un héron s'amusant à passer et repasser sous les arches du pont Santa Trinita…
Sentir enfin le froid saisir mon visage après des semaines marquées par une tiédeur inquiétante.
Régaler mes papilles au contact de croquants artisanaux en provenance directe de Mende.
Recevoir un SMS d'une amie très proche m'annonçant que son compagnon vient tout juste de la demander en mariage...
Réaliser que les démarches entreprises il y a quelques années - et depuis oubliées - pour immigrer au Canada sont toujours valides.
Entendre une musique que j'aime envahir l'appartement, commencer à danser et être rapidement rejointe par Charles et Julien.
Oublier d'allumer les lumières et passer la soirée à la lueur des bougies.
PS : Merci à toutes et tous pour la belle année que vous m'avez fait vivre. Je vous souhaite le meilleur pour 2016. Prenez bien soin de vous...
Par Lise Huret, le 30 décembre 2015
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Tes photos de Florence sont toujours aussi belles et me font rêver. Cela m'offre une agréable parenthèse les jours où le stress est à son comble.
Je vous (tous les 3) souhaite le meilleur pour 2016.