Chronique #46 : 1995 - 2015

151114
Mardi, 17h. Les ruelles du quartier se peuplent peu à peu de grappes d'adolescentes ayant terminé leur journée de cours. En les observant, je remarque qu'elles maîtrisent à peu près toutes les codes du moment, entre baskets blanches, veste en daim, slim et chignon coiffé/décoiffé. Machinalement, je les compare à celle que j'étais à leur âge et me dis que nos garde-robes ont assez peu de choses en commun…
Beverly Hills 90210
Lorsque j'étais ado, la rentrée scolaire était généralement l'occasion de me faire offrir une ou deux nouvelles tenues. Et si au cours de l'année il y avait réapprovisionnement en vêtements, il s'agissait la plupart du temps d'une démarche 100% pragmatique (jean déchiré, pull ayant rétréci au lavage, occasion spéciale...). Non pas que nous n'avions pas les moyens, mais simplement que les vêtements n'avaient d'autre date de péremption que celle imposée par notre croissance. Des vêtements qui s'avéraient par ailleurs souvent de bonne facture, et dont nous prenions grand soin.

Dans la cour du collège, je me souviens que les "looks" étaient assez hétéroclites, que les talons étaient proscrits et que mes amies qui avaient la chance d'avoir une mère sachant tricoter n'hésitaient pas à arborer fièrement leur pull-over "fait main". On avait chacune notre "non-style" et cela ne nous gênait pas vraiment. À vrai dire, nous ne parlions que très rarement "fringues" à la récré...

20 ans plus tard, les collégiennes que je regarde traverser la rue ont étrangement le même look que les étudiantes de la fac d'à côté. Et si elles sont bien mieux habillées que moi à l'époque, elles se ressemblent néanmoins beaucoup entre elles. Il faut dire que ces deux dernières décennies ont bouleversé notre façon de consommer le vêtement. La fast fashion est apparue, démocratisant l'achat "trendy" via des prix accessibles et des pièces directement inspirées des podiums. Une mode de femme plus que de pré-adolescente qui, à force de muter constamment, a fini par faire du shopping une activité incontournable pour toutes celles ne voulant pas apparaître "dépassées".

Avec le recul, j'ai l'impression d'avoir vécu une adolescence privilégiée, car préservée de cette pression que je sens sous-jacente chez les ados d'aujourd'hui. Hier, c'était le vêtement qui avait de l'importance : on chérissait tel pull rouge, tel sweat estampillé du logo d'une marque en vogue, telle veste en jean héritée d'une grande soeur qui était pour nous au sommet de la coolitude. Aujourd'hui, c'est la tendance qui prévaut sur le vêtement : l'important est d'avoir la bonne silhouette, le bon uniforme au bon moment et d'en changer à chaque fois qu'H&M refait ses vitrines.

Face à ce constat, je me demande si la situation sera la même dans 20 ans ou si tout sera une nouvelle fois bouleversé. À en croire certains signaux (tels que la nouvelle dimension "hype" de la couture, la dénonciation des travers de la fast fashion, l'éclosion du concept de "bibliothèque de vêtements" ou encore le boom du "made in France"), il se pourrait bien en effet que la façon de consommer/percevoir la mode des ados de demain n'ait rapidement plus grand-chose à voir avec celle d'aujourd'hui.

En attendant, c'est avec beaucoup de tendresse que je regarde sortir du collège ces jeunes filles à l'air faussement détaché en Stan Smith et perfecto. Car si je ne sais pas si c'était "mieux avant", nul doute que c'était moins compliqué…
Par Lise Huret, le 27 mars 2015
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114 commentaires
Tous les commentaires
handMODEIl y a 9 ans
Oh Lise, ton article, excellent! Les filles "cool" au collège s'habillaient comme vanessa paradis époque joe le taxi.ou plus tard au lycée c'étaient les skaters et leur baggys, ils arboraient déjà les gazelles, stan smith et consort...Je ne faisais pas partie de ce milieu car j'étais plutôt habillée en Hennes&Moritz qui n'était pas le mastodonte d’aujourd’hui...H&M!
Et le fameux "mieux avant", je te rejoins...c'est une thématique à part entière. Je ne peux m'empêcher de faire le transfert avec mes enfants qui sont encore "petites" mais plus pour longtemps...
Bon WE
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je me souviens très bien de ce look "skateur". Comme j'ai aimé mon baggy Dickies ;)
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KimberlyIl y a 9 ans
Super Article Lise !
Et tellement vrai .

Née en 92 , j'estime faire partie de la dernière année ou le style n'importait guère .
Après 95 et jusqu'à aujourd'hui , l'innocence a fait place à autre chose .
Quand je me promène dans la rue , souvent il est difficile de donner un age aux jeunes d'aujourd'hui , tellement elles ont l'air vieille de par leur looks . Et si identique . Tout le monde se ressemble et cela semble être cool de ne plus avoir une identité vestimentaire .

J'espère que nos enfants auront leurs personnalités et ne seront pas des clones !
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JoeGdIl y a 9 ans
Je suis née en 92 et au collège presque toutes les filles arboraient le duo guêtres/converses, sac hello kitty, jean diesel etc... J'ai toujours connu ça, personnellement. Moi je préférais regarder les premiers skyblogs consacrés aux Olsen, Balenciaga (ah la fameuse veste school boy + keffieh) etc
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Kimberly Il y a 9 ans
Je pense que la géographie joue beaucoup.
Au collège et même en primaire, il y avait les bimbos, les skateurs, les intellos ... Mais y'avait pas cette uniformité du style, ni même cette envie d'avoir tous les mois de nouvelles fringues... A la rentrée, on avait tous une super tenue de rentrée, avec la paire de basket qui dure toute l'année, le manteau qui dure 2 ans au moins et le sac à dos !
Alors que maintenant, elles sont plus habillé que nous :-/
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Nos enfants... Quand j'y pense, je me dis que si j'avais une fille ce serait vraiment compliqué. Comment refuser à une gamine de porter un slim alors que toutes ses amies en portent ? Comment lui faire comprendre que non, on ne porte pas un perfecto à 11 ans ? Comment la tenir à distance du diktat des tendances alors que sa mère bosse dans la mode ?

Je pense que c'est moins compliqué pour les garçons, mais je me trompe peut-être...
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JoeGdIl y a 9 ans
Cela a beaucoup changé pour les garçons aussi... Mais comme le dit Kimberly la géographie joue beaucoup. J'étais au collège dans la partie chic du 92 donc mon expérience n'est pas forcément représentative.
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anaIl y a 9 ans
Je me revois complètement dans cette chronique. J'ai 36 ans, donc on est à peu près de la même géneration. Chaque début de saison je sortais avec ma mère et avait droit à une nouvelle paire de chaussures et une ou deux toilettes, comme toi. Zara est arrivée au Portugal en 90 donc, nous y allions déjà quand j'était au lycée, mais, comme tu dit, les attitudes ont tardé à changer.
Je doit dire que même moi j'ai du mal a revenir à cette relation plus frugale (mais de qualité) avec les vêtements, ce n'est pas seulement les lycéennes! Nous sommes trop entourées de «nouveautés».
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
C'est vrai que nous sommes toutes confrontées à cette injonction à consommer. Mais je pense qu'en grandissant, on arrive peu à peu à trouver son style et donc à se détacher de la pression de la mode ;)
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Marie2ParisIl y a 9 ans
Ton article est extrêmement juste, et rappelle bien des souvenirs (ha, Beverly Hills...)
C'est vrai qu'il n'y avait pas cette frénésie vestimentaire dans les 90's. D'ailleurs il y avait deux collections par an dans la plupart des enseignes et basta. Aujourd'hui, entre les pré-collections, les collections et ce qu'il y a entre les deux, il y a des nouveautés tous les mois, voire toutes les semaines. Et j'avoues m'y perdre complètement.
Du coup, je n'ai pas acheté de vêtements depuis au moins 6 mois, même pendant les soldes (un pull ample marinière en janvier et uniquement des fringues de sport) J'ai de plus en plus l'impression que si je voulais suivre les tendances, non seulement mon placard déborderait (et dans un studio ça fait vite désordre) mais qu'en plus j'aurais l'impression d'être déguisée.
J'attends que quelques échéances perso et pro soient passées et je ferai un grand tri dans mon placard. Et ensuite, j'ai décidé de petit à petit le regarnir de pièces de qualité qui me ressemblent, à 31 ans je me sens prête à laisser la frénésie de la hype modesque aux lycéennes, et de privilégier un vestiaire qui me ressemble (très inspirée par ta chronique #38 qui fait de plus en plus son chemin chez moi ;-) )
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je trouve que cette profusion de collections provoque un sentiment de rejet, puis un déclic. Face à cette impossibilité de suivre le rythme, on se retrouve à envisager différemment notre rapport au vêtement. Un mal pour un bien, finalement ;)
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liluIl y a 9 ans
Je ne vais que plussoyer les commentaires précédents. De cette génération aussi où on espérait les anniversaires pour avoir le slim cimarron ou le sweat trop cool....Pas cette pression sur le style...Il y avait les filles en jeans, les cools, et celles en jupes plus "sages".

Aujourd'hui, la mode est devenue la même pour tout le monde et on trouve en magasin d'enfants des vêtements digne des placards des mamans. J'ai du mal à habiller mes filles en petites filles de 6 ans "normales" sans trop de paillettes ou de pantalon slim.

Il a fallu acheter des chaussures de demi-saison, pas moyen de trouver dans un budget raisonnable 2 paires de chaussures qui ne soient pas des baskets (blanches) ou bien direct des sandales....En mars...Ca me chagrine un peu...
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Marie2ParisIl y a 9 ans
C'était tellement ça : le cimarron ou le sweat trop cool qui étaient les meilleurs cadeaux d'anniversaire EVER!!
Aujourd'hui je suis sûre que ça n'a plus du tout le même impact si tu offres ça à une ado malheureusement.
Et pour regarder de temps en temps le rayon enfants (pour des amis car je ne suis pas maman), c'est vrai qu'on se demande parfois en quoi les vêtements proposés reflètent le doux temps de l'innocence que sont censés vivre les bambins. Déjà des mini hommes et femmes, un peu triste...
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handMODEIl y a 9 ans
Mais comme je te comprends pour habiller les enfants et surtout les filles. J'ai trouvé que Monoprix kids faisait des trucs vraiment sympas...d'ailleurs j'en voudrai bien pour moi ;)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Ah les cimarron ..!
J'imagine à quel point cela doit être compliqué d'habiller aujourd'hui des fillettes de 6 ans :/
As-tu pensé aux ballerines ?
https://www.zalando.fr/stups-babies-coral-s2113a08...
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CheymaIl y a 9 ans
C'était moins compliqué, c'est vrai, mais certaines filles se moquaient sans cesse du look de celles et ceux qui se fichaient justement des dernières tendances et qui se concentraient plutôt sur les premières places du podium dans la classe (j'étais dans ce groupe moi :D). Je me souviens de mauvaises langues, vraiment, qui se moquaient de ceux qui portaient des lunettes ou n'avaient pas la dernière doudoune (hideuse) Sergio Tachini, ni les dernières Nike requin. C'était les années 2000.

http://cheyma.com
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SamanthaMIl y a 9 ans
OMG NON la doudoune Sergio Tacchini quelle horreur je m'en souviens!!! c'était mon époque aussi et j'avoue avec grande honte en avoir eu une....aïe! En fait on commençait le processus de surconsommation d'aujourd'hui mais à plus petite échelle peut être et avec des vêtements bien plus hideux qu'aujourd'hui. Enfin, même si c'est difficile à croire à l'heure d'aujourd'hui, la mode 2015 sera surement irregardable pour nos enfants et petits-enfants.....
En tout cas je suis étonnée de voir à quel point les ados d'aujourd'hui s'habillent presque comme des adultes et c'est triste de passer à côté de cette période où justement on peut être un peu "une rebelle du style".
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je pense que la moquerie entre enfants est malheureusement universelle :/ Le problème, c'est que c'est terriblement douloureux lorsqu'on en fait les frais.
J'espère que celles qui te critiquaient à l'époque auront un jour l'occasion de jeter un oeil à ton blog ;)
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JacintheIl y a 9 ans
Très bon article!
Je me fais souvent cette réflexion... Mais tu en parles d'une manière très fine, non critique et je trouve ça super..
Lorsque j'étais au collège, fin 90's début 00's, c'était le tout début où il fallait porter certaines marques ou certains types de vêtements, et les gens "sans style" étaient plus ou moins stigmatisés.. Mais il y a quelque chose qui me chagrine tout de même : j'ai l'impression qu'à cette époque, il y a avait encore un style "ado" qui n'existe plus de nos jours. Je m'explique : certains étaient "skateur", d'autres "gothiques", "rappeur", "girly"..., le but étant de ne surtout pas ressembler aux adultes. Maintenant, j'ai plus l'impression de voir une certaine uniformité, pleins de petits adultes.
Je trouve ça un peu dommage. Comme tu le dis, j'y vois aussi une perte d'innocence, mais je me dis aussi qu'ils profitent moins de ce que permet l'adolescence, une créativité vestimentaire, capillaire... sans fin!
Ce que je dis pourrait paraitre un peu contradictoire, car c'était déjà un pas vers l'uniforme (il fallait appartenir à un groupe donné au niveau du style), mais il y avait vraiment un jeu avec ça, et on ne subissait pas - ou en tous cas moins - la pression qu'a créé la fast fashion, avec le budget qui va avec.
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damnIl y a 9 ans
Tellement d'accord avec ton commentaire! Je me fais les mêmes réflexions en passant devant les collèges, ou les jeunes filles ont un style si similaire au mien ( j'ai 26 ans) que j'ai des sueurs froides, j'ai peur qu'on me demande mon carnet de correspondance à moi aussi! A 15 ans j'étais une "skater girl", atrocement habillée, mais bon dieu, je n'aurai pas voulu autre chose à l'époque ;)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Les "petites filles" semblent avoir terriblement envie de devenir grandes très vite et tout malheureusement les y encourage (média, séries, publicité, etc..).
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EmmaIl y a 9 ans
En tant que "vielle" qui était en 4eme en 83, il y avait déjà un certain diktat des marques : il fallait avoir son jean Chipie, ses fringues Liberto, la doudoune Chevignon, les Stan Smith ou les Americana, du Marithé et François Girbaud...
Bref, ce n'est pas si récent que cela.
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....Il y a 9 ans
Je pense surtout que la difference entre les 90's et aujourd'hui est que nous avions "notre place". Nous avions notre presse, nos icones, nos codes. De plus, nous n'avions pas le même accès, ni la facilité d'accès à la mode que les jeunes filles d'aujourd'hui.
Je me souviens surtout que la mode des podiums, en plus d'être à l'opposé de ce qui se faisait dans la rue, n'était pas du tout destinée aux ados.
Je suis arrivée en France pile poil pour mes premières années lycées et c'était le look grungy/beverly Hills/psychedelique qui primait.
Il n'y avait pas d'abondance de vêtements et surtout, nous n'étions pas encore la cible des marques de luxe.
Ma grand-mère était petite main dans une grande maison de couture donc, on portait une attention particulière à la qualité des vêtements.

Tu parles d'H&M? Moi je suis assez choquée quand je vois les jeunes ados (dans ma famille aussi) shopper comme des folles chez Sandro, The Kooples et tout. Elles savent tout! Elles portent du Vanessa Bruno...etc. Plus que l'uniformité et la course aux tendances, les sommes dépensées sont spectaculaires!
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Marie2ParisIl y a 9 ans
Je suis tout aussi choquée que toi sur ce que tu dis à la fin de ton commentaire. J'ai des "petites" cousines (16 et 18 ans) qui "dépensent" (merci papa et maman) des sommes folles dans les vêtements et sont parfois plus stylées que moi. Mais quand je vois que des vêtements des marques que tu cites, qui coûtent un bras par rapport à la qualité qu'elles font aujourd'hui, qui sont en plus considérés comme du "jetable" (l'hiver prochain ça leur ira encore mais quelle horreur de porter deux ans de suite les mêmes vêtements...), ça me fait vraiment peur...
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CarolineIl y a 9 ans
Je suis d'accord, c'est choquant de voir des jeunes dépenser autant d'argent dans les vêtements (et les restaurants le midi! Dans les quartiers riches de la capitale, c'est tout simplement ahurissant).
Cela étant, en bonne banlieusarde, j'avais un look 90s pas très construit, alors que mes copines parisiennes des 7ème/16ème arrondissements vivaient déjà dans ce monde de marques (les fameux chalalas)... Je pense donc que c'est aussi une question de milieu social et de géographie.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Tu soulèves trois points ultra intéressants ;
"A l'époque", l'ado avait une vraie place, les collections haut de gamme n'étaient pas encore atteintes de jeunisme et le luxe ne s'intéressait pas aux jeunes.

J'ai vraiment du mal à comprendre comment les ados d'aujourd'hui peuvent matériellement faire du shopping chez Maje/Sandro/Claudie Pierlot... Comment les parents peuvent-ils suivre ?
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Matching PointsIl y a 9 ans
Et dire que les années 80 ont été appelées les années fric ! Malgré la crise, les gamines et les gamins arrivent à se payer des marques que nous hésitons à nous acheter. Nous ne sommes pas fans du "avant c'était mieux" mais force est de constater que nous étions moins victimes d'une consommation effrénée de fringues. Un look par saison nous suffisait.
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handMODEIl y a 9 ans
"un look par saison nous suffisait" vrai et aujourd'hui tout va si vite, trop vite....
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matchingpointsIl y a 9 ans
@handMODE : vous avez raison. D'ailleurs, les filles de 10 ans sont déjà des fashion victimes, avec l'aide de leurs mères, incompréhensibles !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Les parents ont en effet également leur responsabilité dans le phénomène... Même si cela doit être assez dur de dire "non" lorsque toutes les copines de votre fille ont tel ou tel style de vêtements :/
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MarieIl y a 9 ans
Ayant 23 ans, je pense avoir connu les tout débuts de ce phénomène que tu décris. J'habitais alors dans une grande ville de province, et mes amies et moi avions aussi de "beaux" sacs pour aller au collège ou au lycée (coucou la mode des 24h de Darel, Lune de V.Bruno etc.).

Il faut dire que toutes ces enseignes milieu de gamme se sont mises à coloniser les rues commerçantes au même titre que les Zara et consort. À 15/16 ans, pour les anniversaires, on demandait à nos parents des perfectos The Kooples, des pulls Z&V ou encore des fringues I. Marant Étoile.

Aveuglées par nos privilèges, nous n'étions pas toujours conscientes du fait que quelques années plus tard, quand nous quitterions le domicile familial pour nos études et démarrer dans la vie active, la majorité de ces boutiques sortiraient complètement de notre budget. Aujourd'hui, je suis bien contente de pouvoir profiter encore de certaines de ces pièces, bien qu'elles soient irrémédiablement associées à mon adolescence bourgeoise et non au fruit de mon travail.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
C'est ce que je me suis toujours dis : une fois à l'âge adulte, ces adolescentes doivent vivre une réelle désillusion :/
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JoséphineIl y a 9 ans
Tout est une question d'éducation ! Ado, j'avais la chance de faire du shopping chez Maje, The Kooples et consorts. Cela étant, ma mère m'a toujours fait comprendre que si j'avais droit à tout ça, c'était grâce au fruit de son travail, que l'argent ne tombait pas du ciel et que ce n'était pas complètement "normal" d'avoir des fringues si chères sur le dos à mon âge. Résultat, j'étais consciente que je pouvais en profiter avant d'avoir, moi aussi, à travailler dur pour me payer de belles choses. :)
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MarieIl y a 9 ans
Maintenant, ne nous méprenons pas, ce n'est pas parce qu'on subi une désillusion à l'âge adulte que cela signifie qu'on était des ados ingrats et mal élevés ! Je pense plutôt qu'on a beau être reconnaissants et sensibles au coût des habits (mais aussi des vacances, des loyers, de l'alimentation...), on ne prend mesure de la chose qu'une fois que l'on est grand et qu'on paie ses propres impôts.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je sais bien :)
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RocketIl y a 9 ans
Il y avait d'autres façons de se démarquer… on mettait du Typex sur nos chaussures pour en faire des dessins, on customisait nos Eastpack avec des feutres, les Stan Smith et les Doc Martens ne coûtaient pas une blinde, on accumulait des trucs qui mine de rien ne coûtaient pas trop cher, pas aussi cher qu'un iPhone en tout cas - moquez-vous de moi, mais j'ai joué aux billes, aux POG, à la Game Boy, les filles y jouaient presque autant que les mecs… quand une fille avait un nouveau vêtement on en parlait, si c'était une paire de Buffalo ou de Air Max ça faisait sensation et cette paire durait au moins 3 ans si bien entretenue. Mais même les Puma, les Fila ou les Vans n'étaient pas si chères, et mes Fila et Vans ont duré plus de 8 ans et personne ne s'est jamais posé la question si ces marques étaient démodées ou pas, personne ne m'en a jamais fait la remarque. S'acheter un jogging Adidas ou Reebok c'était classe et limite synonyme de 'j'ai de l'argent' - quand on voit maintenant que le marqueur social c'est un IT-Bag, 10 fois plus cher… les vêtements duraient longtemps, j'ai encore des fringues et des chaussures de mes années lycée qui tiennent la route.

Bref les fringues étaient encore un prolongement de la personnalité et pas encore phagocytées par une machine à fric visant à gonfler l'ego des adolescents en manque de confiance en eux...

Comme dit Orelsan : "La mode c’est des cols en V, des pulls, des chemises et des gilets,
Les professeurs, les banquiers, les comptables sont devenus stylés ! (…) Les p’tits vont en cours Guccisé, Louis Vuittonisé / Bientôt y’aura des carrés VIP dans les lycées"

HS : Dylan, le seul à avoir un jean blanc dans le groupe ; il fallait toujours qu'il fasse son original ;)
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handMODEIl y a 9 ans
Oui la game boy!!!! :)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Ah cher Dylan... J'étais folle amoureuse de lui ;)
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AvaIl y a 9 ans
Petit bemol: dans les annees 80-90, au college (6e en 1987), le cool passait par la fringue chere. Doudoune kaki chevignon, 501 levis, sweat oxbow, sac a dos creeks... Sans, t etais deja un boloss. Y avait une grosse pression, parce que ces fringues disaient "mes parents gagnent du fric". Au lycee c etait different. Le cool, c etait ce qu on n appelait pas encore le vintage mais kiloshop etait notre caverne d ali baba! On y shopait des jeans dechires, des chemises de bucheron, des jupes et vestes en daim a 10 balles, des t shirts genre maillot de corps de lucky luke... Et converses, docs, creepers... On se lookait pour que dalle et la fierte etait la, dans ce sens de la chine, la piece unique... On s echangeait nos trouvailles, des amities naissaient comme ca. Et oui, on aimait les fringues mais j avais un jean neuf par an... La, ds mon dressing, aucun n a plus de deux ans.
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velouriaIl y a 9 ans
oui c'est vrai, au collège, moi je voulais le gilet pression agnès B assorti à mon 501 (on a oublié à quel point vanessa paradis était influente :-) et au lycée, j'allais à Paris m'acheter des vestes en daim ou cuir seventies aux puces, le bandeau BB Repetto, et les collants opaques noirs brillants et ça me faisait l'année.
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isisIl y a 9 ans
Tout comme moi ! Et maintenant c'est ma fille de 18 ans qui les porte !
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BénéIl y a 9 ans
En fait j'ai commenté mais en lisant ton com, Ava, je plussoie totalement. Le règne de la fringue chère au collège (c'était classe d'avoir payé ses Converses dix balles plus cher que ta voisine ^^), puis le règne de la démerde au lycée, pour un look bab qui voulait dire "je m'en fous TELLEMENT des fringues" (alors qu'en fait on y passait quand même des plombes :-D)

Et sinon, j'observe avec fascination ma fille de quatre ans, qui bien entendu adore les fringues (les chiens ne faisant pas des chats) et me désigne avec un (mauvais) goût très sûr quels sont les "habits de fort" (sweat à capuche, haut à paillette, tout ce qui est tendance chez les gamines de cet âge). Ca veut tout dire ...
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GaëlleIl y a 9 ans
Je lisais les commentaires et je me disais, mais naaaaannnnn, c'était déjà comme ça dans les années 80 ! Jusqu'à ce que je tombe sur ton commentaire, Ava, ouf !! C'était probablement différent jusque là car ce n'était pas le règne des marques, mais ça a bel et bien commencé dans les 80's. J'ai passé mon bac en 91, et au collège puis au lycée, on ne jurait que par Creeks, Chevignon, Naf Naf, Blanc Bleu, Cimarron, et on avait quasi tous des jeans neige, ou "élastis" avec le zip en bas, des jambières fluos, des Americana, ou des Reeboks (ça dépendait des années, c'est loin...), des bandanas, des coupe-vent, etc... Et c'est vrai que sur la fin du lycée, moi aussi je me suis mise aux fringues vintage et baba cool, ahah !! C'est ça, aussi, l'adolescence, un besoin d'appartenance à un groupe au travers d'un genre d'uniforme, ça rassure, ça réconforte... Les ados ne sont pas si différents aujourd'hui (je vois ça avec mon beau-fils de 14 ans), ils se jugent durement entre eux... Et dans les quartiers huppés, c'est pire !
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Le maillage des lecturesIl y a 9 ans
J'aurais été incapable de citer des marques qui étaient désirables dans les années 80/90, mais à lire Ava et Gaëlle, ça y est, ça me revient ! Je ne possédais rien de tel, cela ne me faisait pas tant envie que cela ; je me réfugiais pour ma part dans le style marin breton (je vivais en Bretagne), jean, marinière, pull en laine bleu-marine, blouson en laine, et paraboots... ni démodée, ni à la mode. J'ai encore aujourd'hui un pull marin qui date de cette époque, dans un état impeccable !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
La période "Kiloshop"... Les pantalons de grand-père, les chemises à carreaux, les vieux cuirs ! Que de souvenirs :)
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RosalieIl y a 9 ans
Lise, tu es incroyable ! Tendancesdemode est LE site à part selon moi qui bien que pointu est également critique et lucide... Je suis d'accord avec tout ce que tu écris dans cet article, et je me force moi-même à ne pas tomber dans cette hyper-consommation qui régit notre monde... Je pense aussi que les choses vont changer, je crois que cet excès de "modernité" prendra fin un jour, que nous retournerons vers certaines valeurs. Je ne sais pas si je m'exprime bien, mais, voilà.
Par exemple la mode du vintage, c'est exactement ce que tu décris : cette quête de la qualité, du durable, par rapport au prêt-à-porter pas cher et jetable qui s'use rapidement.
Merci !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Merci Rosalie, tu es adorable :)
Je pense aussi que les choses vont changer. J'adorerais être une petite souris et observer les futurs collégiens de 2035 !
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HataIl y a 9 ans
Bel article, plein de nostalgie. :-)
Je ne trouve pas que c'était mieux avant parce que dans ma famille aussi on achetait des vêtements pour les raisons que tu as citées mais aussi parce que nous n'avions pas les moyens donc nous aurions été ravies (les filles en tout cas) de pouvoir aller chez hetm même si les tendances étaient plus d'avoir la pièce de marque style doudoune Chevignon, jean 501, Doc Martens ou Timberland, parka Helly Hansen ou veste Barbour, qu'une silhouette particulière.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je pense que c'était différent pour chacun ;)
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LucieIl y a 9 ans
J'émets quand même un doute sur le manque de distinction entre les âges dans la manière de s'habiller (femmes-jeunes femmes-enfants). Ne serait-ce pas tout simplement la mode d'une époque qui fait que tout le monde s'habille pareil?

(Regardez-moi ces mini-messieurs et ces mini-dames d'une autre époque:)

http://images.delcampe.com/img_large/auction/000/1...
http://fr.yoyowall.com/wallpapers/2013/08/Famille-...

En tout cas un grand merci pour cet article (ya pas de quoi, mais j'avais envie!) le lien habibliothèque est kewl :)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
C'est vrai qu'à l'époque de nos arrières grand-parents, l'habit d'enfant n'existait pas vraiment.
Le parallèle avec aujourd'hui est intéressant même si les raisons de cette "uniformité" sont à mes yeux différentes ;)
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isisIl y a 9 ans
Ma fille est en terminale dans un lycée dit huppé de paris dans le 8ème… elle même trouve que les collégiennes sont habillées de marques de la tête aux pieds et trouve ça choquant.
ceci dit je pense aussi que c'est une question d'éducation. Elle rêve d'avoir le trio bag… ma réponse ? Travaille et économise…
Isis
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Elle a bon goût ta fille :)
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isisIl y a 9 ans
Bref ton article et tous les commentaires sont excellents !!
J'adore ta plume !
Isis
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je me régale à lire vos commentaires :)
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IdaIl y a 9 ans
Article très juste... Il n'ya plus de look "ados", les vêtements pour enfants/ados n'étant qu'une déclinaison de ceux pour adulte. Ce n'est pas pour rien que si on fait une petite taille on peut trouver des vêtements dans les rayons enfants de Zara et consorts.. Je me souviens qu'une fois sur mon fb des amis avaient vu des photos d'amies de mon petit frère et les avaient trouvées très à leur goûts... Mais elles étaient au collège (3ème) et nous à l'université (bac+4).. J'étais assez gênée de voir qu'il ne faisaient pas de différence entre des jeunes filles de 14 ans et des filles de 23. Mais en effet c'est parce que physiquement il n'y en plus ou presque, nous portons les mêmes vêtements, nous maquillons de la même façon..
Sinon l'article m'a rappelé la chanson d'Alain Souchon "Foule sentimentale" qui date de 1993. Ce n'est donc pas nouveau... mais peut-être que le phénomène c'est accéléré ou répandu à l'ensemble du territoire alors qu'avant cela se voyait surtout dans les grandes villes.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
"Foule sentimentale"... Bon, je crois que je l'ai dans la tête pour la journée ;)
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BénéIl y a 9 ans
Oh, moi je me souviens bien de cette pression terrible au collège au début des années 90 ; pourtant je vivais dans un village en Provence. Il fallait avoir les Pump, la doudoune Chevignon, le jean Cimarron, ensuite au lycée il était impensable d'avoir autre chose que des Docs et des Levis 501 (dans mon milieu en tous cas). Et question budget, les Levis, les Pumps et les Docs coûtaient autour de 500 francs, soit pas si loin de 80 euros d'aujourd'hui (sans prendre du tout en compte l'inflation) donc ultra cher (j'avais 600 francs de budget par mois pour mes fringues, mes produits de beauté et mes fournitures scolaires, autant dire que tout passait dans les fringues ...) !!! Curieusement, le prix de ces pièces mythiques n'a pas tellement changé en 20 ans.
Par contre, je te rejoins sur le fait qu'il y avait une mode spécifiquement ado ; il n'y avait probablement pas encore à l'époque ce brouillage des âges qui fait que les ados veulent ressembler à des trentenaires et les trentenaires ... à des ados (c'est moi, ou je tourne vieille conne ? ;-))
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
On ne peut s'empêcher d'analyser le passé proche et de faire la comparaison avec le nôtre ;) Et ce même si ado ce genre de discours en provenance des adultes nous rendait fous !
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rorococoeugvicIl y a 9 ans
Oh que j'aime TDM ! Tellement reposant au final ce recul sur la mode ... Merci encore Lise !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Merci à toi !
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EmmanorIl y a 9 ans
Mes années collège se sont déroulées au début des années 80 et ce n'était pas très facile à l'époque de s'habiller : c'était soit les grandes surfaces, soit les marques "chères", il n'y avait pas beaucoup d'entre deux et aucune des enseignes si connues maintenant. Donc c'est sûr qu'on achetait moins et on gardait assez longtemps les mêmes vêtements.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Il y avait aussi la VPC, non ? Je me souviens de soirées à feuilleter le catalogue de La Redoute...
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EmmanorIl y a 9 ans
oui c'est vrai ! la plupart de mes vêtements venaient de là en effet ! j'avais presque oublié !
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JuIl y a 9 ans
Si l'on en croit le récent discours de Edelkoort - qu'elle appelait très justement "Anti-fashion" - en effet la mode de demain n'aura plus rien en commun avec celle d'aujourd'hui. Et c'est tant mieux !
Merci pour cet article bien senti !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Les années à venir vont être très intéressantes à observer !
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Lou et SwannIl y a 9 ans
Ton article est très intéressant !
Lorsque j'étais ado j'aimais déjà beaucoup les vêtements mais sans avoir vraiment de modèle.
Je mettais des vêtements trouvés dans les armoires de mes grand parents (comme des trésors), je mettais des vestes militaires ou de la marine et je me fabriquais aussi mes propres vêtements avec des tissus récupérés ou draps que je trouvais.
Bref, je pense que j'avais un style très personnel et aimant toujours autant la mode, mon vestiaire continue à être un mélange de tout ça avec des pièces achetées aussi dans les grandes enseignes dont tu parles.
En fait, je ne me pose pas trop de questions si c'est à la mode ou pas, si c'est trop simple et pas assez original, je porte juste ce que j'aime !
Bon week end
Christine
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
"je me fabriquais aussi mes propres vêtements avec des tissus récupérés ou draps que je trouvais"
On avait effectivement cette confiance en soi qui nous permettait de porter des fringues créés dans la nuit. Je me souviens d'avoir durant mes années lycée totalement dévalisé la réserve de beaux draps en coton épais (et pourvus de broderies) des armoires de la maison. Des draps datant de mes grand-parents qui me firent de super robes d'été !
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MathildeIl y a 9 ans
Je trouve cet article très intéressant ! Je suis née en 1991 et j'ai grandi dans une ville huppée du sud des Hauts de Seine. À l'école primaire, ce n'était pas les vêtements qui comptaient, mais partir au ski et avoir une grande collection de XXX (sachant que les tendances changeaient très rapidement. Dans la même année, on pouvait jouer aux billes, aux pogs, aux petits poneys, aux cartes pokemon... D'ailleurs je n'ai jamais compris le cycle de vie de ces jeux, mais c'est un autre problème :)). Je le vivais bien. La seule chose qui m'horrifiait était d'avoir une garde robe composée de plusieurs vêtements de seconde main. J'avais beau avoir aussi des vêtements neufs, achetés avec ma mère, je le vivais mal. Par contre je n'en parlais pas à mes copines et je pense qu'elles n'auraient rien dit.

Au collège, j'étais entourée de personnes bien plus fortunées. Une de mes plus proches amies avait (a toujours !) une piscine DANS sa maison. Premier jour de sixième, une fille me demande sans méchanceté aucune pourquoi je n'ai pas de converse ni eastpak. Ma mère cède pour les converse, pas pour le sac. Toute ma scolarité se passe bien. J'ai quelques affaires Lulu castagnette et H&M (le grand chic, des vêtements de grande). Certaines de mes copines ont des écharpes Burberry, je découvre ainsi que l'écharpe kilt ridicule de mon papy est trop hype. (Et qu'elle n'est pas Burberry). Souvenir de 3ème : sac à main obligatoire (longchamp pliage). Je ne sais plus si j'économise avec mes sous ou si on me l'offre, mais je l'ai.

Lycée : comptoir des cotonniers est le lieu d'approvisionnement de tout le monde. Les plus snobs trouvent que ça fait "Charlotte Gainsbourg-chiffon-peuple". Mon premier pull comptoir (soldé) rétrécit à la machine. Je le vis relativement bien : "c'est bon, c'est juste un pull". Je suis dans une classe "mixte" : beaucoup de "riches", des rebelles (riches aussi) qui s'habillent n'importe comment, des gens qui s'habillent mal/pas. On s'entend tous bien. On est "cool et au delà des fringues". J'économise pour me payer des fringues comptoir et je me cherche un uniforme intemporel. J'ai conscience de la valeur de l'argent et de la "futilité" des fringues. J'en prends soin. Je ne veux pas de choses qui se démodent, alors je prends des slim bruts + des marinières et des trenchs qui passent partout.

Aujourd'hui, là tout de suite maintenant en écrivant, j'ai sur le dos un pull Lacoste en mérinos acheté en soldes pour mes 17 ans, un slim brut acheté récemment et un trench H&M qui date de mon année bac+1 et tient très bien la route. Seule folie : un sac à 600 euros acheté à la vallée village avec un salaire d'un mois de stage. J'ai 24 ans. Mon copain et mes amis me trouvent "princesse parisienne", je leur dit toujours que je tourne avec des fringues de 10 ans d'âge et que la moitié de mes ballerines sont achetées dans des boutiques chinoises :)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je ne sais pas si les cours d'école sont encore envahis par tout ces trucs éphémères que tu cites, mais c'est vrai qu'à l'époque c'était un vrai business ! Je me souviens au primaire de la mode des minis tétines en plastique. Il fallait absolument en avoir une. Et trois mois plus tard, on n'en parlait déjà plus :/

J'aime ton approche rationnelle de la mode et j'admire ta maturité précoce ! Au lycée, penser "indémodable" et "classique" ne devait pas être courant !
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wimandineIl y a 9 ans
à t'entendre parler de ton adolescence je t'envierai presque, j'ai vécu cette "pression vestimentaire" me plaçant alors (malheureusement) au rang de la paria pestiférée du collège/lycée, j'avais l'immense tort de m'habiller différemment, oui mais moi je ne voulais pas ressembler à ces fades copier/coller, accompagné de talon masque orange gilet abercrombie et longchamps. Je bavais devant les looks colorés de typhaine augusto. Je me suis sentie très mal dans ma peau. J'ai changé de style même si je n'aimais ce que je portais (et c'est bien dommage) j'ai été alors mieux intégrée mas le mal était fait je n'ai jamais et n'aurais jamais une confiance en moi totale. la FAC pour moi a été la révélation trop de monde on s'en fout de ce que tu portes. J'ai viré tous les vêtements de ma période lycéenne j'ai commencé à m'intéresser à la mode (non avant ce n'était pas de la mode c'était mettre ce que les "populaires" portaient) à avoir mon propre style.quitté le lycée et entré en étude supérieure voilà un des meilleurs moments de ma vie. Du coup je souhaite de tout cœur le retour de l'uniforme personne ne devrait être discriminé "parce qu'il ne s'habille comme il faut".
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wimandineIl y a 9 ans
quitter* et entrer* excusez moi ;)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je suis aussi plutôt pour le port de l'uniforme au primaire et au secondaire. Cela éviterait bien des problèmes. J'ai du mal à comprendre pourquoi le sujet n'est pas plus débattu au sein de l'éducation nationale.
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CamilleIl y a 9 ans
En tant que jeune trentenaire je me retrouve à 100% dans ton article ! Chaque année j'avais le droit à quelques vêtements que mes parents prenaient toujours une taille plus grande histoire que cela puisse m'aller longtemps.
Habitant dans un coin reculé, j'étais principalement habillée à coup de fringues de supermarché mais du coup je me rappelle de mon bonheur absolu le jour où j'ai eu un vrai 501 et des Docs !
Une image effectivement loin de la jeunesse actuelle. Après, est-ce que cela est mieux ou moins bien je ne saurais le dire car comme toi je n'ai pas l'impression d'avoir éprouvé un manque à cette époque là !
Merci pour cet article et ta réflexion très juste sur l'évolution du système !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Ah les vêtements "pris une taille au dessus" ! Je me souviens d'une copine qui déroulait son jean au fil de l'année au fur et à mesure de sa croissance ;)

Merci :)
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MeronymIl y a 9 ans
Née en 1985 je me retrouve absolument dans les commentaires précédents. Avec une paire de copines au lycée on dévalisait les friperies pour dégotter des jeans pattes d'eph' et on les teignait, on les customisait pour qu'ils ne ressemblent à aucun autre... Qu'est-ce qu'on s'éclatait ! Quelle liberté et quelle fierté on ressentait en se construisant un look décalé avec nos expérimentations !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Il est l'heure de ressortir tes jeans flare !
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ElsaIl y a 9 ans
Comme tout le monde ici, je trouve l'article très intéressant, et c'est une réflexion que je me suis faite récemment, surtout par rapport au fait que j'ai 25 ans, et que lorsque je regarde certaines collégiennes ou lycéennes, elles sont parfois + tendances et leur style + abouti, que le mien... Bon après, on observe aussi des looks pas encore tout à fait maîtrisés, mais je n'ai pas l'impression de voir des collégiennes finalement, mais + des filles de mon âge, partout!

Lorsque j'étais au collège (années 2000), plutôt fréquenté par des gosses de riches, il y avait celles qui avaient des nouveautés toutes les semaines, des it bag, des it shoes... et puis il y avait celles qui s'habillaient sans fausse note réellement, mais pas forcément "tendance" à base de converse, de jean, de petit polos,etc. Je faisait plutôt partie de la deuxième catégorie. J'achetais certaine de mes fringues chez Kookai, Jacadi,Morgan, Naf Naf, Lulu Castagnette, au coup de cœur... Mais toujours dans des boutiques de déstocks, avec des prix d'usine. Ce que j'aimais, c'est que personne dans le collège n'avait ces fringues, car ce n'était pas forcément les marques "en vue", tout en étant des belles fringues, que j'avais eu pour pas très cher.

Je n'avais pas de baskets de marques, ou de jogging de marque, car je détestais les vêtements de sport, qui me rappelaient l'horrible cours de sport !!

Je regardais énormément le ELLE, Madame Figaro, Jeune et Jolie, 20 ans ( à 14 ans, bien sûr...), je fantasmais sur les séries mode, avec les marques à la fin du magazine avec leur numéro de téléphone. J'allais dans certaines des boutiques de déstock, en leur expliquant mon envie précise d'un pantalon en lin coulissé, ou d'un top avec sequins brodés (vus dans ces magazines), et eux me répondait "désolés, nous n'avons pas cela !"

Puis au lycée, là, j'ai eu affaire à plus de groupes repérables par leur looks et leur musique : les gothiques, les skateurs, les rnb, les babas... Je me suis peu à peu dirigée vers un style que je ne saurais vraiment définir avec jupe à fleurs, collants colorés, talons, chemises, gros colliers, chaussettes dans les sandales,... influencée par la mode japonaise, le style hippie 70, les fripes...

Désormais, je marche un peu de la même façon, mon style est au coup de cœur, certes, je ne suis pas une fille pile dans la tendance, (dont je trouve les looks très séduisants pourtant, mais je n'y arrive pas, je n'ai pas ce "don"), mais en même temps, je ne cours pas forcément après le produit du moment. Je demande surtout à un vêtement, qu'il me plaise d'abord, puis qu'il me flatte au niveau du physique, et qu'il soit un certain reflet de ma personnalité: un combo qui n'est pas chose aisée à obtenir, et qui, je pense, ne se maîtrise jamais vraiment, mais se construit au fur et à mesure des années... Beaucoup plus dur que copier-coller une tendance, je crois ?
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Tu fais partie je trouve des "modeuses précoces". Celles qui très tôt s'inspirent des séries mode et se créent une vraie culture mode. Celles qui savent où trouver des fringues sympa pas chers. Cela ne m'étonne pas que tu continues à fonctionner sur le même principe, car tu as tout compris ;)
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SupertomateIl y a 9 ans
J'ai une fille de 11 ans et si cela peut te rassurer, elle n'a rien d'une consommatrice de "fast fashion". Elle passe son temps en leggings, t-shirts longs, sweat à capuche (elle en a qu'elle chérit), ses deux gros "craquages" de l'année ont été un sac à dos Hershel à pois pour la rentrée (elle a le droit d'en changer tous les 2 ans), et récemment, une paire de Vans noires à lacets quand nous étions à NY. Tu vois, ça ressemble plus à notre enfance pour le moment qu'à ce que tu décris. Il est vrai que ça peut changer et que nous vivons à Montréal: tu sais d"expérience qu'au Canada, le rapport à la mode n'est pas le même...
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Cela dépend de l'environnement... D'un collège à l'autre, d'un pays à l'autre, cela change beaucoup je crois. Surtout au Canada, où si je me souviens bien les ado s'habillent assez cool, dans l'esprit du look de ta fille :)
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cesomuIl y a 9 ans
bonjour Lise,
Bon!! deux fois que je prends "la plume", en quelques semaines

ca c est un vaste sujet, j ai 2 filles bientot 23 et 18 ans, malgré mes remarques du genre: pour moi une veste en jean c est Levis et une stan smith c est blanche ( année 8O oblige), j avais jusqu alors pas vraiment l 'impression d être comprise, et puis je vois les choses changer, la plus grande se démarque avec beaucoup de chosees qui n 'ont plus rien à voir avec les S, M CP et K, donc s approprie des couleurs qui la mette plus en valeur, et la plus jeune qui devient étudiante commence à se détourner un peu plus de ces tonnes de chiffons qui moi me donnent tt doucement la nausée
J ai la chance de travailler avec des enfants, et les choses changent, il me semble qu on est plus dans la recherche du perso et du multi styles!!!!
quand aux"une certaine idée du cool" toujours aussi beau vraiment
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Vive le "multi styles" alors ;)

Merci beaucoup ! J'aime beaucoup faire cette série-là :)
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Lula MhadIl y a 9 ans
Je suis du cru 88 (oui 88 était un grand cru :) ),c'est fou comme la vision de consommer et de penser à changer en si peu de temps...
A mon "époque" rien a faire des nippes.
Je partage ton ressenti concernant cette "nouvelle génération", elles veulent grandir trop vite être traiter en femme sans pour autant en avoir la maturité..c 'est triste je me demande ce que cela va donner à 30 ans.
Dans 20 ans (oula en y pensant j'ai le tournis) on risque de se retrouver avec une génération de trentenaire blasés...
Ta photo de Beverly Hills m inspire vachement pour mon prochain post mode :)
Merci pour ton article
et bon dimanche
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Ou alors repues de looks uniformes, elles chercheront leur propre style. Je crois qu'une fois sortie du lycée, les choses se tassent et reprennent leur juste place. Le look reste important, mais plus autant ;)
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Anne CecileIl y a 9 ans
Bonjour Lise!

Je lis avec beaucoup d'interet ton blog regulierement;
Effectivement c'etait plus simple a notre époque ( pour les trentenaires) il y avait quelques incontournables , dans les cours de récré, le cimarron, les gazelles, les bombers ou les bensimons, mais effectivement on ne suivait pas les tendances directement descendues des défilés , elles ne se renouvelaient pas si vite, et la fast fashion commencait tout juste...petite tendance grunge pour moi donc j'etais ravie d'élimer le plus possible mes pantalons avec des stan smith noires, pas du tout a la mode a ce moment ! C'est vrai que c'est assez dommage qu'on aille vers une uniformisation...avoir des baskets blanches, c 'est joli ( et encore c'est seulement tendance en fait) mais quel est l' interet de faire comme tout le monde...
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Il est parfois confortable de se lover dans une tendance lorsque cette dernière nous correspond. Ce qui est tristounet, c'est de se sentir esclave des tendances..
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JaunieIl y a 9 ans
"Hier, c'était le vêtement qui avait de l'importance : on chérissait tel pull rouge, tel sweat estampillé du logo d'une marque en vogue, telle veste en jean héritée d'une grande soeur qui était pour nous au sommet de la coolitude. Aujourd'hui, c'est la tendance qui prévaut sur le vêtement : l'important est d'avoir la bonne silhouette, le bon uniforme au bon moment et d'en changer à chaque fois qu'H&M refait ses vitrines."

32 ans au compteur... Tellement vrai! Article très cool, Lise.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
C'est très gentil, merci :)
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AnneIl y a 9 ans
Ah oui, à la rentrée ou à mon anniversaire, j'avais un jeans neuf, un Levis, qui me faisait l'année. Et les pulls tricotés de ma maman!
Quand je regarde mes élèves, je vois des petites femmes au style pointu, portant du rouge à lèvre et un sac à main en guise de cartable... Des fois, j'aimerais faire des photos de leurs pieds, avec cette collection de sacs et de Stan Smith alignées sous les tables!
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
J'imagine la photo ! Tu tiens un super sujet d'expo là :)
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AnneIl y a 9 ans
Oui, sauf qu'on a interdit les photos dans l'enceinte du lycée pour les protéger, ce qui est normal, mais me pénalise parfois... il y a quelques années, j'aurais pu faire une série sur les sac Eastpack!
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cerise printempsIl y a 9 ans
Excellent article ! il y deux lycées à côté de chez moi, et quand le matin je pars travailler, je me demande bien ce qui me sépare des lycéennes - à part mon âge :-) et le fait que je paye des impôts !
Du coup, j'en viens à me demander si l'uniforme n'est pas une bonne solution. J'en portais un dans mes années de collège. je trouvais cela très ennuyeux mais finalement cela présentait le mérite de "mettre tout le monde" au même niveau. Il y aura toujours les "accessoires" pour pouvoir être "mode" mais ce sera peut être moins flagrant.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je me demande quel est l'avis des collégiens/lycéens sur le sujet. Prendraient-ils l'arrivée de l'uniforme comme une atteinte à leur liberté ou au contraire comme une vraie délivrance ?
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VeroniqueIl y a 9 ans
Oh tu parles! Dans les annees 80/90, si tu n' avais pas l' uniforme BCBG, jean 501 et veste Barbour, tu etais plouc, baba, vulgaire, intouchable. C' etait pire, je trouve.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
C'est certain que ce n'était déjà pas tout rose ;)
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Et pourquoi pas New YorkIl y a 9 ans
Ici à New York (en tous cas dans mon quartier, Downtown) les lycéens me paraissent bien plus trash... Ou alors juste plus libres d'exprimer leur individualité? En tous cas je suis toujours éberluée quand je les vois à la sortie de la High school à côté de chez moi... A côté, les lycéens parisiens me paraissent plutôt bon enfant... et les personnages de Beverly Hills à des années lumière de la côte Est :-)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
"bien plus trash" c'est à dire ? Ont-ils tous des styles très différents à l'abri des tendances ?
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JulytoseptemberIl y a 9 ans
Hihi c'est vrai que quand je vois les photos de ma mère au lycée, je me dis "oh mon dieu!". Bon j'exagère un peu car dans 10 ans je regarderai peut-être mes looks de la même façon et elle m'a confié qu'elle ne portait que très peu d'intérêt à ses vêtements à l'époque et de toute façon c'était dur de s'en procurer beaucoup de différentes sortes là où elle était (Ethopie ou Maroc).
Mais j'imagine que cela devait être assez simple et plus "sain" comme état d'esprit. J'ai beau adoré la mode ou plutôt les vêtements, je suis toujours un peu choquée quand je vois une nana de 3ème avec un sac Darel quand on connaît le prix du sac...Je veux dire, ok j'ai des pièces de marque mais je suis un peu plus âgée et une notion de l'argent un peu plus "vraie" j'espère... De même, je suis toujours choquée quand je passe devant dans mon ancien lycée et que je les vois toutes habillées de la même façon ...Déjà à l'époque cet "uniforme" m'énervait mais là c'est carrément angoissant. Ma soeur qui y est désormais me dit la même chose et m'appelle angoissée pour que je l'aide à trouver des idées de tenues "originales" (ou du moins qui diffèrent de l'uniforme local étant donné que je n'ai pas non plus un style délirant et elle non plus)
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Et je suis certaine que tu joues très bien ton rôle de "grande soeur/personal stylist" !
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JulytoseptemberIl y a 9 ans
J'essaye j'essaye, mais j'avoue que je porte pas mal de couleurs sombres l'hiver, soit ce qu'elle essaye d'éviter :p Là je suis missionnée pour trouver un sac à dos "original" (pas un eastpak ou quoi plus le genre de sacs qu'on peut trouver sur urban et cie..)
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CecileIl y a 9 ans
Chère Lise,
Merci pour ce que tu fais jour après jour.
En ce qui concerne le manque de style et le copier-coller de la jeune génération, je t'invite grandement à lire cet article.

Bises !
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Cet article est ultra intéressant ! Merci :)
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Cerise confiteIl y a 9 ans
J'ai une demi-soeur ado qui a 15 ans de moins que moi, donc c'est parfait pour observer la différence... En fait ce qui me frappe surtout chez ces gamines, c'est qu'elles savent déjà super bien s'habiller et se maquiller! Elles ont du goût quoi.
Moi à 15 ans je faisais un peu n'importe quoi, j'essayais à tout prix d'être à la mode avec mon t-shirt kookaï et mes Vans, mais j'étais maladroite, mal attifée.
Ma frangine et ses copines se font des petits looks "zéro marques" avec des basiques de chez H&M, c'est rarement très original (slim, petites baskets ou boots, pulls courts, parkas) mais ça leur va à merveille. Et pas une once de vulgarité.
J'espère juste qu'elles auront plus tard le courage de se chercher un style plus individuel...
(PS: je vis dans une ville tranquille en Suisse, pas à Paris - d'oû peut-être le décalage :))
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je pense qu'il y a une culture du look casual-chic véhiculé notamment par les blogs. Ce genre de look fonctionne à merveille sur les ados et sont effectivement assez seyants :)
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ModessentielleIl y a 9 ans
Bonjour Lise peux tu me donner s'il te plait les coordonnées de la dermato dont parle 'la femme de Georges' sur Instragram ? Merci beaucoup longue vie à TM M. Mail= modessentielle@free.fr
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
C'est fait ;)
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MarieIl y a 9 ans
salut

J'ai 35 ans maintenant et je vois tout a fait de l'époque dont tu parles.
Quand j'étais au lycée, on achetait la paire de chaussure qui allait faire l'automne hiver et le manteau. Je tournais avec quelques pulls. Franchement avec mes copines on ne voulait pas être à la mode on allait dans les fripes dénicher des pièces rares et pas cher. Maintenant ça s'appelle le vintage. Bref tout ne tournait pas autour des vêtement. Je trouve qu'on s'est fait complètement avoir et absorbé par ce système aux vêtements pas chers et renouvelables non durable. C'est une manière de se remplir je crois
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
J'ai comme toi l'impression que l'on en parlait moins. Mais bon, l'adolescence est faite d'excès et si ce doit être un excès de fringues, eh bien pourquoi pas ;) L'essentiel est de faire ses expériences et d'ensuite trouver sa voie ;)
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MarieIl y a 9 ans
Oui pareil quand ma mère le jean 501, c'était le jean de l'année et puis c'est tout. Après j'habitais dans une petite ville. On était plutôt baba à chercher le bijou originale. Je trouve que c'est triste d'être obligé de s'habiller comme tout le monde pour être accepté par tout le monde. Je pense que dans le futur tout le monde sera habillé pareil parce que l'industrie textile demande trop d'eau et d'énergie, on sera obligé de s'adapter à l'épuisement de la matière première. On n'aura pas le choix , un peu comme pour la production de viande trop consommatrice en eau. Ce monde d'excès sera terminée.
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Lise (TDM)Il y a 9 ans
Je n'avais pas vu les choses ainsi. Mais maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'il y a matière à réflexion :)
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CoralieIl y a 9 ans
Je n'ai pas lu tous les commentaires, mais je ne suis pas forcement d'accord avec certaines idées. Notamment celle du : " Avant on était différent, aujourd'hui les ados sont tous les mêmes."

Prenons un exemple tout simple, cette photo. Tous un jean type 501 une paire de basket et LE tee-shirt de couleurs. Oui la aussi ils se ressemblent tous dans le style.
Pour moi, la différence c'est que les tendances vont plus vite. Mais les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup plus informés. Tumblr, blog et tendances de modes y contribuent.
Ce n'est pas seulement pour le style mais aussi pour la recherche en général.

On finit par tous suivre une tendance et finalement est-ce que c'est si mal que ça ? Je suis pas sur, parce qu'au final s'habiller de tel ou tel façon importe peu. Il faut se sentir bien dans ces vêtements.

Parallèlement je pense aussi qu'avec toutes ces collections ont perds quand même la tête. Parce qu'on arrive au summum de la consommation.
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marigazIl y a 8 ans
Lorsque j'étais lycéenne, pas de H&M, ni de Zara d'ailleurs.... mais déjà des Pimkie, Promod etc. et surtout les multimarques style jeanneries où l'on se ravitaillait pour 50 Francs d'un 501 d'occasion à trou ou juste bien usé, un peu grand (merci la photographie de "Berverly Hills" juste à propos), on convoitait une jolie chemise Chipie, les combinaisons en jeans Naf Naf, on avait des Bensimon aux pieds, des Converses, des Pataugas, voilà déjà 10 ans que l'on avait relégué les Stan Smith blanches au rayon de la ringardise, que l'on trouvait mignons les garçons qui arboraient des doudounes Chevignon sans manches sur leur scooter, on chinait dans les friperies les vestes de style autrichienne avec un joli liseré et la laine qui gratte... 1988-1991... 1992 je suis étudiante, je m'achète ma première chemise Liberty Cacharel, mes premières chemises en soie Equipment (je précise qu'aujourd'hui, son prix me resterait entre la gorge !), je surveillais les nouveautés de ce multi marques sympa rue des Juifs à Strasbourg... donc non, avec le recul rien ne change vraiment, à part qu'aujourd'hui je ne pourrait même plus me racheter une chemise en soie Equipment, que ma fille de 15 ans porte des Stan Smith....
Et si je regarde mes photo de classe du lycée... Sebago, bandanas, blouson de cuir et perf en cuir chinés aux Puces, coupe vente ... Fichtre, et bien on se ressemble tous ! Comme ces collégiens qui stationnent devant le collège...
Donc, tout me semble à la fois différent, et si semblable !
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