Très vite cependant, la griffe se fit de plus en plus présente, aussi bien dans la presse qu'au sein des conversations. Il faut dire que celle-ci avait apparemment trouvé la perle rare : une créatrice capable de gommer deux décennies de ringardise et de positionner Rodier sur le créneau des Carven et consorts.
En une collection, la rafraîchissante Émilie Luc-Duc était en effet parvenue à mettre tout le monde d'accord, à coups de fils de coton gainé de nylon et de petites robes en maille aussi moelleuses que structurées.
De mon côté, j'observais à distance la montée en puissance de la griffe, attendant mon retour en France - prévu pour fin mars - pour juger sur pièces. Quelques jours seulement après mon arrivée, je reçus une invitation pour la présentation de la collection automne/hiver 2013-2014 : j'allais enfin pouvoir me faire ma propre opinion.
Lorsqu'une fois sur place, je me retrouvai devant une poignée de robes, jupes et micro chandails semblant tout droit sortis de l'imagination d'un Azzedine Alaïa un brin facétieux, je regrettai de ne pas m'être intéressée plus tôt à ce Rodier nouvelle version.
Difficile en effet de ne pas se laisser charmer par ces créations mêlant maille savante et lignes pures, susceptibles de sublimer le corps de la femme dans toute sa diversité. Entre jerseys de qualité, jeux de textures, architecture flatteuse, influences rétro et coloris divins, les robes et tricots présentés ce jour-là me donnèrent une impression de pragmatisme éclairé.
Je repartis ainsi du showroom heureuse de pouvoir ajouter Émilie Luc-Duc à ma liste des jeunes designers français à suivre de près et impatiente de confronter mes rondeurs de future maman aux robes de la collection Rodier printemps/été 2013...
Site officiel : https://www.rodier.fr
Par Lise Huret, le 12 avril 2013
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