3 coups de coeur fashion
Alors que la mode des podiums a tendance ces derniers temps à me laisser sur ma faim, trois griffes assez confidentielles ont récemment ravivé mon amour du vêtement…
Arts et Science
Désirant perpétuer l'esthétique des vêtements vintages japonais vendus dans sa boutique, Sonia Park - styliste coréenne ayant grandi à Hawaï et vivant désormais au Japon - décida un jour de les faire reproduire dans des tissus de qualité. En gommant une épaule ici, en ajustant un volume là, elle donna ainsi naissance à un vestiaire à la fois contemporain et authentique.
La recette de son succès ? Faire confiance à l'excellence de ses "ingrédients " de base, à savoir une coupe ayant fait ses preuves au fil des années (parfois des siècles) et des matières issues d'ateliers japonais au savoir-faire inégalé. Mais aussi célébrer un confort intemporel servi par une grammaire épurée.
Les vêtements de Sonia Park sont de ceux que l'on porte toute une vie, qui deviennent rapidement une seconde peau, qui s'adaptent à tous les soubresauts fashion et que l'on chérit sans jamais sans lasser.
Alors certes ils coûtent chers (voire très chers), mais pour une fois le prix n'est pas dicté par une équipe marketing cherchant à injecter une caution luxe à un produit, mais simplement par l'usage de matières d'exception et par le surcoût financier inhérent aux petites productions.
Andersson Bell
Née d'une envie de fusion entre le style scandinave et la culture coréenne, la griffe sud-coréenne Anderson Bell se propose de marier minimalisme et brassage d'influences. Un concept prometteur qui se matérialise sous la forme de volumes streetwear, de coupes intemporelles et de déconstructions inattendues. Oui mais voilà, si je trouve particulièrement intéressante l'offre "outerwear" de la marque (je pense notamment à ce blazer unisexe bi-goût télescopant les carreaux, au pardessus aux poches bien placées (voir ici et là) ainsi qu'à ce trench patchwork), je regrette néanmoins qu'Andersson Bell ne parvienne pas à s'émanciper de ses aînés : difficile en effet de ne pas percevoir dans son esthétique une filiation marquée avec le style de Demna Gvasalia ou de Chitose Abe (Sacai). Forte d'un concept novateur, elle gagnerait à développer son unicité plutôt que de se positionner maladroitement dans le sillage des "it" marques. Et ce d'autant plus que la qualité de certaines de ses pièces prouve qu'elle en est parfaitement capable...
Low Classic
J'ai découvert Low Classic alors que je cherchais à donner un petit frère à mon pantalon gris Le Mont Saint Michel. De fil en aiguille, je suis ainsi tombée sur la griffe de Lee Myung-shin, qui propose une mode "minimaliste, naturelle et abstraite". Et si ses chemises se sont vite avérées trop conceptuelles à mon goût et ses manteaux trop austères, ses pantalons ont quant à eux tout de suite attiré mon attention. Il faut dire que le modèle dit "basic" possède toutes les caractéristiques que j'attends d'un pantalon masculin, à savoir pinces profondes, jambes larges, taille légèrement haute et drap de laine paternaliste. Seule la longueur demande ici à se voir ajustée. Sans parler de ce pantalon large hybride (qui pourra être resserré sur la cheville) et des joggings en laine à la taille douillette qui donnent envie d'être adoptés sur le champ. Enfin, on notera que ces boots chaussettes à la dégaine cosy classique m'ont totalement réconciliée avec le concept de la bottine 2 en 1...
Mais aussi…
Le "sleepwear" Alexa Chung (voir ici).
Les Temper Run d'Adidas (voir ici).
Les casquettes Mudidi (voir ici).
Les barrettes en céramique et les boucles d'oreilles Completedworks (voir ici et là).
Les robes loose de Micaela Greg (à porter avec une paire de bottes à talons).
Les sacs en cuir tressé de la griffe Cala Jade (voir ici).
Par Lise Huret, le 21 novembre 2019
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