Vendredi
22h50 : J'ouvre mon ordinateur afin de répondre aux commentaires du Week diary, lorsque Julien me dit : "Regarde les news". C'est le début d'une longue soirée où se mêleront stupeur, incrédulité et effroi...
Samedi
9h : Charles est réveillé. Je vais le chercher et nous nous blottissons tous les trois dans notre grand lit. L'odeur de bébé de mon fils me fait un bien fou, sa joie de vivre me sort de ma torpeur.
10h : Nous franchissons les portes de la bibliothèque du quartier, dont le rez-de-chaussée est dédié aux enfants. Nous y retrouvons de nombreux pères assis ici et là en train de raconter des histoires à leurs petits. L'ambiance est douce, sereine, chaleureuse. Entre babillages d'enfants, bruits de petits pas sur le sol et multitude de contes colorés, nous ne pensons plus - pendant quelques minutes au moins - aux évènements tragiques de la veille.
15h : Alors que Charles se réveille de sa sieste, nous n'avons pas envie de sortir. Je l'emmène donc dans notre chambre, lui mets un dessin animé sur mon ordinateur portable et me blottis contre lui et ses doudous. Nous dépasserons largement le maximum de dessins animés habituellement autorisé, mais cela n'a pas beaucoup d'importance aujourd'hui...
Dimanche
10h : Au bord de l'Arno, côté "rive gauche", nous croisons une multitude de joggeurs : nous avons enfin découvert le spot "running" de Florence ! Il faut dire que contrairement à la rive droite peu propice à la course avec ses trottoirs étroits et inégaux, les larges étendues d'asphalte se révèlent ici parfaitement adaptées à la pratique sportive.
11h : Nous achetons une sorte de focaccia sèche à l'huile d'olive. C'est tellement bon qu'il n'en restera plus beaucoup une fois rentrés à la maison...
16h : Je commence à penser aux cadeaux de Noël. Si je m'écoutais, j'achèterais une fratrie de pantins Pinocchio de chez Bartolucci pour mes petits neveux, de la céramique de Montelupo pour mes soeurs, des caisses d'huile d'olive Santa Tea pour mes parents et des besaces issues de l'atelier de cuir de Santa Croce pour mes nièces…
Lundi
9h : Le post de Susie Lau sur les impressions de tissus indiens m'hypnotise. Je me laisse bercer par cette beauté folle, cette patience incroyable, ce souci du détail…
12h15 : Comment souvent le midi, Julien va chercher deux parts de pizza au coin de la rue. Cette fois-ci, le pizzaïolo n'est pas le même que d'ordinaire. Au moment de payer, il annonce : "7 euros !". Julien lui répond alors : "Êtes-vous sûr ? Je viens souvent ici et à chaque fois, c'est 5 euros". Alors qu'il plonge sa main dans sa poche afin d'en tirer une pièce de 2 euros, le pizzaïolo rougit et dit : "Non, non, c'est bon ! Je ne connais pas trop les prix, vous devez avoir raison !". Il y aurait-il un prix pour les touristes et un prix pour les habitués ? Petit indice : cette expérience s'est reproduite à l'identique deux jours plus tard au même endroit, avec un autre pizzaïolo...
18h40 : C'est l'heure du bain. Alors que la baignoire se remplit peu à peu, nous entreprenons avec Charles d'y plonger ses petites voitures disséminées çà et là dans tout l'appartement. Tout à coup, j'entends un gros "plouf !" en direction de la salle de bain. J'accours et découvre Charles debout dans la baignoire, complètement trempé et le regard interdit, ne sachant pas s'il doit rire ou pleurer. Devant son air contrit et son jean dégoulinant, j'éclate de rire. "Moi, plouf !" me dit-il alors dans un petit sourire...
Mardi
8h : J'apprends que Carven lance une collaboration avec La Redoute. Contrairement à beaucoup d'autres, celle-ci s'annonce prometteuse. J'ai hâte de voir le résultat !
16h : Au rayon fromages de notre supermarché Conad, je cherche désespérément du gruyère râpé pour les lasagnes que j'ai prévu de préparer pour le dîner. N'en trouvant pas, je me résous à tenter le coup avec du parmesan… pour le plus grand bonheur de Julien et Charles !
18h : En passant devant le Duomo, une odeur savoureuse de gaufrette nous aiguise l'appétit. Cette dernière nous mène à un petit glacier bio où les cornets sont réalisés sur place : une fois sortie du gaufrier, la gaufrette toute chaude et encore molle est placée dans un rouleau conique, donnant alors naissance à un cornet artisanal qui pourrait très bien se passer de glace, tant il est délicieux...
21h : Je note dans mon agenda les dates du Pitti Uomo (du 12 au 15 janvier 2016). Je sens que je vais me régaler !
Mercredi
5h : L'étau qui me serre le crâne ne laisse planer aucun doute sur la nature de la journée qui se prépare : ce sera une journée migraine…
7h : "Joyeux anniversaire" me glisse Julien. Eh oui, cela fait 9 ans aujourd'hui que nous sommes mariés.
8h20 : Charles joue avec sa nounou dans la pièce d'à côté. Allongée dans mon lit, un linge frais sur les yeux, je repense à ces 9 années bien remplies : nos retrouvailles 8 ans après une idylle adolescente, notre mariage 10 mois plus tard, le lancement de TDM à Honfleur dans notre petit appartement sous les toits, nos promenades quotidiennes dans la campagne normande, notre déménagement à Lyon, notre arrivée à Paris, notre envol pour le Canada, nos pique-niques à Kitsilano, ma grossesse à Vancouver, notre retour sur Paris et puis… nous ici aujourd'hui.
Jeudi
15h : Nous passons à l'agence qui nous loue l'appartement afin de récupérer notre courrier. Nous y découvrons un énorme carton (le pot de Charles commandé sur Amazon a visiblement été emballé généreusement...) ainsi que quelques enveloppes A4, dont une contenant le Spécial beauté du M, le magazine du Monde. Merci Lili !
17h : En passant sur le Ponte Vecchio, je découvre dans la vitrine d'un bijoutier une médaille composée d'un ancien et minuscule florin cerclé d'or. Gorgé d'histoire, ce délicat bijou me fait furieusement envie. Je l'imagine notamment très bien se glisser sous une chemise en jean légèrement déboutonnée...
21h : "Loup, loup, loup !!!" : les cris apeurés de Charles nous font nous précipiter dans sa chambre. Debout dans son lit, il nous accueille par un "maman, papa, loup ?". Le livre raconté au moment du coucher où il était question de loup et de petit chaperon rouge semble avoir laissé des traces. C'est la première fois que je vois Charles avoir vraiment peur. Je passerais ensuite de longues minutes à le rassurer…
Par Lise Huret, le 20 novembre 2015
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Pour l'histoire du prix de la pizza, je confirme : alors que je demandais à un ami de Venezia comment on traduisait "Je suis désolée, je ne parle pas italien", il a refusé catégoriquement en me précisant : "C'est la meilleure façon pour qu'ils sachent que tu es une touriste, et qu'ils te fassent payer plus cher."... Leçon retenue depuis :)