Samedi
12h : Nous embarquons pour un vol long courrier de 8 heures. Après avoir un peu angoissé les jours précédents face à la perspective de nous retrouver dans un endroit confiné, le fait que l'avion soit à moitié vide - basse saison oblige - me rassure rapidement. Une fois le décollage effectué, l'hôtesse de l'air nous trouve une rangée libre où Charles va pouvoir faire ce qu'il veut sans ennuyer personne. Entre vidéos de Petit Ours Brun, ballade entre les sièges, biscuits et collages de gommettes, le vol se passe merveilleusement bien, bien que Charles n'ait pas dormi une seule seconde.
14h (heure locale) : Alors que nous atterrissons à Saint Martin pour notre escale, Charles s'endort d'un coup dans mes bras. A partir de ce moment les choses se compliquent un peu, car il a commencé sa nuit et chaque réveil le déstabilise.
16h : Nous montons dans un tout petit avion - 8 places - à destination de St Barth. Une fois dans l'air, nous découvrons un paysage époustouflant, entre mer turquoise et micros îles inhabitées aussi sublimes que sauvages. Ces 10 minutes de vol ont néanmoins raison des dernières forces de Charles : lors de la fameuse descente finale (voir ici et là), mon apprenti voyageur régurgite sur moi tout ce qu'il avait mangé dans l'avion...
Une heure plus tard, nous découvrons la villa où nous allons passer la semaine. Avec son architecture typique des lieux, ses citronniers et sa piscine immense, elle se révèle encore plus accueillante que ce que l'on imaginait !
Dimanche
5h : Réveillés depuis une heure déjà (jet lag oblige), nous décidons d'aller visiter un peu les alentours. A mille lieues du cliché "île de la jet-set" que se plaisent à véhiculer les médias, nous faisons connaissance avec une île aux visages multiples. Entre quartiers densément peuplés accrochés à flanc de montagnes, grandes villas abritées derrière de hauts murs, routes étroites et sinueuses, quartier de Corrosol "typique" mais assez triste et absence - pour le moment - de paysages idylliques, nous sommes un peu déboussolés.
9H : Nous filons au Super U de l'île pour remplir nos placards. Si l'on y retrouve la plupart des produits présents en métropole, ces derniers se révèlent 20 à 30% plus chers qu'à Paris.
11h : Nous arrivons à la plage de Saline. Totalement déserte, celle-ci nous procure notre première vraie bouffée de bonheur. Le sable blanc et fin, l'eau à 28°C et le côté "seuls au monde" nous comblent...
19h : Le bilan de notre journée est mitigé. Nous avons encore un peu de mal à nous faire à ce St Barth qui ne ressemble ni à ce que l'on imaginait, ni à la description que l'on nous avait faite. Après une bière bien fraîche - je n'en bois pas à Paris, mais lorsqu'il fait 30°C à l'ombre, c'est plus qu'agréable - et un beau poisson grillé au barbecue, nous sombrons rapidement dans le sommeil.
Lundi
Je ne sais pas si ce sont les effets du jet lag qui s'atténuent, mais aujourd'hui je vois les choses différemment. Le fait de pouvoir dès le réveil piquer une tête dans la piscine n'a pas de prix...
Peu après le petit déjeuner, nous décidons d'aller explorer un autre coin de l'île. Là, face à la végétation luxuriante, aux villas très peu nombreuses, aux poules traversant la route, au calme olympien et aux reliefs escarpés, une autre facette de St Barth se dévoile à nous. Arrivés à la plage de Gouverneur, le rêve continue...
Mardi
Une petite routine s'est déjà installée : plage tôt le matin, puis balade dans l'île, puis retour à la maison et jeux dans la piscine. Déjeuner, puis sieste pour Charles et détente pour Julien et moi. Puis re-plage et dîner de grillades... Je pourrais vivre comme cela toute l'année ! Il faut dire qu'ici Charles s'est littéralement transformé. Autant à Paris nous avons un petit garçon assez grognon et très demandeur d'attention, autant ici, il explore la maison tout seul, joue tranquillement et ne fais pas de crises. Je ne sais pas si c'est le fait de nous sentir disponible à 100%, de prendre 4 bains par jour ou d'avoir à sa disposition un grand espace sécurisé pour se promener, mais Charles a été adorable depuis notre arrivée. Et cela change vraiment la vie...
16h30 : Nous allons boire un verre avec Jean-Francois, un ancien parisien habitant depuis 11 ans sur l'île et qui nous avait proposé de nous rencontrer suite à notre article sur St Barth. Chaleureux et attachant, il nous apprend un milliard de choses sur la vie locale. Le fait qu'il soit heureux de vivre ici avec sa petite famille (2 enfants) et ne s'en lasse pas nous confirme qu'il est parfaitement possible d'avoir une vie épanouie à Saint Barth.
20h : Lisant un bon livre tout en savourant le vent qui fait danser les palmiers, je confie à Julien que je me verrais bien vivre ici. Les plages sublimes et très accessibles, la douceur de vivre, l'apaisement de Charles, le rythme absolument pas stressant et les espaces de vie plus grands qu'à Paris me donnent vraiment envie de tenter l'aventure...
Mercredi
9h : Sur la plage de Saint Jean, à quelques mètres de la piste d'atterrissage de l'aéroport, les petits avions nous "frôlent"... pour le plus grand bonheur de Charles, littéralement fasciné par la proximité de ces derniers !
A notre droite a lieu un shooting mode. Après y avoir jeté discrètement un oeil, je ne reconnais ni le photographe, ni la mannequin... Tant pis !
14h : Nous visitons une villa en construction qui sera disponible à partir du mois d'août. Entre blocs de béton et foison de fils électriques, difficile de se faire une idée du rendu final… Nous hésitons, Jean Francois nous ayant bien fait comprendre que le marché de la location à l'année était ultra tendu et que tout ici marchait au réseau. Cela dit, nous avons un avantage : nous pouvons quitter la capitale en un claquement de doigts et ainsi être ultra réactifs lorsqu'une villa se libérera...
18h : Bain tardif sur la plage de Lorient. En voyant Charles et Julien jouer dans les vagues, je me dis que j'ai beaucoup de chance d'avoir ces deux "hommes" dans ma vie !
Alors que nous quittons la plage, un couple d'américains nous salue gentiment. Nous les retrouvons quelques minutes plus tard, leur voiture arrêtée au milieu de la route : la jeune femme aide une tortue à traverser la route. Dès qu'elle nous voit, elle se dirige vers nous afin de la montrer à Charles. Pas effrayée pour un sou, la tortue garde la tête dehors, pour le plus grand bonheur de notre petit explorateur !
Jeudi
Réveil matinal, je pénètre dans la cuisine et découvre melons et pommes généreusement grignotés. Il semble que nous ayons eu une visite nocturne…
Au départ très impressionné par l'eau, Charles n'hésite pas aujourd'hui à sauter gaiement là où il n'a pas pied. Muni de ses brassards gonflables, rien ne l'effraie. C'est vraiment extra de voir son enfant s'épanouir ainsi... J'apprécie également de le voir porter l'ancien maillot de bain Villebrequin de Gustave. J'aime cet esprit de transmission entre amies !
Vendredi
On continue de profiter. La vie est belle...
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Par Lise Huret, le 29 mai 2015
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