Mardi
«Quel était votre goûter préféré ? Pain frais et beurre salé, avec un chocolat chaud à l'Ovomaltine...". En lisant cette phrase issue de l'interview "Souvenirs d'enfance" d'Alexandra Golovanoff, je réalise que je n'ai plus touché à une once de beurre depuis mes 14 ans (c'est en effet le premier aliment qui disparut de mon alimentation au début de mon anorexie ; et si j'ai depuis réintégré sucres lents, viandes et produits laitiers à mon quotidien, le beurre restait jusqu'à aujourd'hui encore tabou). Séduite par l'authenticité de ce plaisir simple décrit par Alexandra, je décide alors de me préparer une tartine pain de seigle/beurre salé. Orgasme gustatif : ce goût oublié me rassasie comme jamais. Je comprends au passage comment ma mère - qui n'a jamais fait de régime et ne se prive de rien - parvient à conserver une ligne de liane : en mettant l'accent sur la saveur, ce n'est plus la quantité, mais la qualité qui prime. Au diable les diktats diététiques transformant le simple acte de se nourrir en discipline complexe et culpabilisante !
Je découvre la plateforme "les Petits Frenchies", réservée aux créateurs français et mêlant webzine et e-shop. Un condensé de talents made in France qui force le respect et qui donne envie de consommer autrement.
Mercredi
La folie Isabel Marant envahit Twitter, Facebook et Instagram. Cette frénésie de photos achève de me convaincre de me tenir à distance de toute boutique H&M le fameux jeudi 14 novembre.
En passant devant l'église Saint-Germain-des-Prés, je croise Natalie Portman. Non maquillée et vêtue le plus simplement du monde, l'actrice irradie. Entre teint diaphane lumineux, profil gracile et chignon haut soulignant un port de tête délicat, elle m'apparaît bien plus belle et fraîche que lors de l'inauguration de l'exposition Miss Dior. À l'instar de Marine Vacth, la pureté de ses traits préfère le naturel à l'artifice.
J'ai beau avoir une folle envie de collants plumetis, je n'arrive pas à mettre la main sur un modèle qui me plaît. Après plusieurs achats décevants, je me rends compte que réussir à dénicher le bon plumetis (à savoir un voile de polyamide ponctué de petits pois noirs bien dessinés et peu espacés) est aussi difficile que de trouver le bon imprimé léopard.
Jeudi
Pour le déjeuner, je retrouve avec joie la pétillante Charlotte, qui me fait découvrir le restaurant "Egg's & Co". Le genre de petit établissement qui, entre soin des détails (ourson en chocolat pour accompagner le café, bonbons acidulés à volonté au comptoir...), desserts faits maison (le chococake est délicieux), omelettes gouteuses et service assuré par un adorable et souriant jeune homme, sait très vite se rendre incontournable.
Toujours en compagnie de Charlotte, nous décidons d'aller confronter certains de nos fantasmes fashion à la réalité. Nous pénétrons ainsi chez Burberry, afin d'essayer les fameux trench-coats de la marque. Or, force est de constater qu'en matière de trench, Comptoir des Cotonniers n'est pas loin de faire mieux que la mythique griffe anglaise... Oups !
Vendredi
Le froid se fait de plus en plus mordant. L'occasion pour moi de m'emmitoufler au sein du châle hérité de mon arrière grand-mère paternelle. Patinés par le temps, ses coloris n'ont aucun mal à booster la dégaine sage de mon caban Zara.
Le volume capillaire de Marion Cotillard en couverture du ELLE me rappelle que Charlotte nous en avait déjà livré le secret sur son blog.
J'entre dans la boutique vintage "Les marches de Catherine B", où je découvre l'incroyable collection de 2.55 Chanel et autre Constance d'Hermès de la maîtresse des lieux. Amoureuse des belles choses, cette dernière se révèle intarissable sur le passé de Chanel. Rendez-vous pris la semaine prochaine pour une interview.
Le compte à rebours a commencé : dans une semaine jour pour jour sera officiellement lancé notre nouveau projet... #suspense #stress #impatience
Par Lise Huret, le 15 novembre 2013
Suivez-nous sur , et