Entre petite robe noire à la Audrey Hepburn, slim et parfois même jean flare, le dress code de Victoria Beckham s'est récemment fashionnement apaisé. Tour à tour chic ou décontractée, la jeune femme affiche désormais une allure moins tape-à-l'oeil, en adéquation avec l'épure rétro de sa ligne de vêtements. Comme si la reconnaissance de son travail de styliste lui avait permis de prendre un peu de distance face à l'über fashionista qu'elle avait fini par devenir...
Toujours sous contrôle mais moins rigides, ses choix stylistiques donnent alors parfois naissance à des looks conjuguant parfaitement les diverses données flottant dans l'air du temps. Ainsi, en évitant de surjouer la tendance army (en se contentant de la décliner sobrement dans une tenue presque classique), l'ex-égérie d'Armani vise juste. En une saison où minimalisme, pragmatisme et simplicité semblent être les maîtres mots des griffes en vue, il est en effet judicieux de troquer sa veste Balmain glitter army au profit d'un pantalon kaki simplement roulotté sur la cheville.
Cependant, il ne s'agit pas pour autant d'afficher une silhouette sans saveur : l'absence de détails choc devra à l'évidence être balancée par des pièces à la coupe racée et impeccable. À vrai dire, la difficulté de la saison se trouve avant tout dans le dosage : s'il serait contre-productif de vouloir à tout prix afficher un total look trendy, une trop grande épure pourrait quant à elle vite mener au no look.
En jetant son dévolu sur un basic pantalon olive et une paire de lunettes Aviator, Victoria Beckham s'inscrit instantanément dans l'univers militaro-roots de l'été, et ce tout en parvenant à gagner en authenticité (grâce à son élégante veste réglisse et sa paire d'escarpins plus racés qu'up-to-date). Plus intemporels qu'ultra tendances, ces détails apportent à la mincissime Victoria une petite touche girl next door qui lui sied à merveille.
Au final, on retient que si l'on peut continuer à puiser notre inspiration chez Style.com, on n'hésite plus à mixer les pièces phares de la saison à d'autres plus classiques, afin de gagner en élégance tout en évitant le clonage fashion...
Par Lise Huret, le 24 mars 2010
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