Celle qui était jusqu'ici connue pour sa discrétion et son mépris des paillettes, privilégiant systématiquement sa vie de famille au détriment des sirènes de la gloire et des méga-productions (Robin des bois, Batman Forever...), semble désormais vouloir flirter avec le fashion system. Il faut dire qu'à 44 ans, Robin Wright, récemment divorcée et mère de grands enfants, n'a plus forcément les mêmes priorités...
Toujours légèrement en retrait, semblant presque s'excuser de son évidente beauté (et notamment lors du Festival de Cannes 2009, où elle fit partie du jury), Robin Wright est une actrice qui a dû apprendre à s'imposer et à se faire confiance. Il lui a ainsi fallu de nombreuses années avant de parvenir à ne pas décrocher son téléphone lorsqu'elle recevait un scénario : elle conseillait en effet systématiquement au producteur telle ou telle actrice qu'elle jugeait meilleure qu'elle pour le rôle...
Cela dit, les choses sont en train d'évoluer, comme le prouvent les réponses données par l'actrice lors d'une récente interview menée par Francis Ford Coppola. Elle y affirme avoir gagné en maturité, être prête à jouer beaucoup plus que par le passé et avoir envie de passer à la réalisation. C'est donc désireuse de tenter de nouvelles aventures que cette ex-mannequin a pris le chemin des studios photo pour incarner l'image de Gérard Darel, sous l'objectif de Peter Lindbergh...
Moins jeune que ses prédécesseurs, mais s'inscrivant dans la continuité du style de ces dernières (elle possède à n'en pas douter la discrétion gracieuse inhérente aux égéries Darel), Robin Wright apparaît davantage en adéquation avec le coeur de cible de la marque que ne l'étaient Charlotte Gainsbourg et Mamie Gummer. Car si les sacs de la griffe attirent un large panel de femmes (toutes générations confondues), son prêt-à-porter est quant à lui bien plus prisé de la tranche des 40/50 ans que des trentenaires.
Sublimant l'élégance naturelle empreinte de simplicité authentique de Robin Wright (et ce sans la transformer en Sharon Stone sans âge ou en Demi Moore liftée), les clichés de la campagne Darel printemps/été 2010 ont donc tout ce qu'il faut pour charmer aussi bien la presse que les clientes de la griffe. Il est vrai que ces dernières pourront plus facilement s'identifier à cette femme de 44 ans - dont la beauté ne doit rien au botox - qu'à une jeune actrice ayant l'âge de leur fille...
Par Lise Huret, le 21 janvier 2010
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