Cannes 2025 : ce qu'il faut retenir (1ère partie)

Que toutes les futures mariées de 2026 arrêtent séance tenante toute activité afin d'observer scrupuleusement le tapis rouge cannois ! Rarement en effet une telle profusion de robes immaculées a foulé les marches du palais du Festival. L'occasion de noter les détails à privilégier et les écueils à éviter en matière de toilettes virginales :
- Glamour et sobriété font bon ménage (Leïla Bekhti - voir ici et là).
- Les escarpins bicolores ne sont pas les meilleurs alliés des robes de princesse (Golshifteh Farahani).
- Patiner l'ultra-féminité d'un top au contact d'un pantalon ton sur ton est une belle idée (Juliette Binoche).
- Les découpes en satin ont fâcheusement tendance à tirailler et donc à générer des faux plis (Toni Garrn).
- La fusion entre bustier et plissé libre peut malheureusement créer une impression de lourdeur (Jennifer Lawrence).
- Opter pour une robe contrariant les proportions naturelles de la silhouette s'avère être un choix risqué (voir ici).
- Tout détail conceptuel susceptible d'évoquer autre chose qu'un univers extrêmement poétique ou glamour est à proscrire (Emma Stone - voir ici et là).
- Lorsque l'on possède une silhouette en H et une poitrine généreuse, il est judicieux d'éviter les coupes qui écrasent cette dernière, qui ne marquent pas la taille et qui s'appuient sur des tissus figés (Angelina Jolie).
- Le total look ballerine a beau être ici ravissant, une petite touche de modernité ou de folie (coiffure, bijoux…) aurait permis de dynamiser l'ensemble (Rooney Mara). Se jucher sur des échasses afin de tenter de déjouer l'effet tassant d'un costume oversize parasite la nonchalance naturelle dudit costume (Juliette Binoche).
Jacquemus semble emboîter le pas à Chanel (voir ici, ici et là) dans l'art de concevoir des tenues qui flattent davantage l'intention du créateur que la silhouette de celle qui les porte (Juliette Binoche).
À la fois simple et féerique, naturelle et sophistiquée, Dakota Johnson n'a pas son pareil pour sublimer les robes Gucci, auxquelles elle insuffle toujours une grâce magnétique (voir ici et là).
Opter pour une robe qui gomme le cou, c'est prendre le risque de déséquilibrer l'harmonie globale du look (Liya Kebede).
On ne peut qu'admirer l'abnégation stylistique d'Isabelle Huppert, qui continue de confier son image à Balenciaga pour le meilleur comme pour le pire.
Vouloir marquer les esprits est une chose, opter pour des tenues ne parvenant pas à générer une impression d'évidence, de fluidité et de cohérence en est une autre… (voir ici, ici et là)
Face à deux fourreaux écarlates au style incertain, c'est la manière d'habiter son corps qui fait toute la différence (voir ici et là). Si les robes blanches furent nombreuses, leurs équivalentes réglisse ne le furent pas moins. On notera ainsi que :
- La robe Bottega Veneta signée Louise Trotter maria avec audace le cuir et les codes de la robe du soir (Julianne Moore).
- Les escarpins "cartoon" ont de quoi laisser perplexes (Charlotte Le Bon).
- Les robes les plus glaciales gagnent à être saupoudrées d'une touche de spontanéité (Alexa Chung - voir ici et là).
- Une allure naturellement venimeuse s'avère bien plus à son avantage lorsque l'on n'essaie pas de surjouer celle-ci (Irina Shayk - voir ici et là).
- Si le fourreau noir brille souvent par son élégance et s'apparente à un intemporel du glamour, encore faut-il qu'il soit parfaitement coupé… (Élodie Bouchez)
- Entre robe ultra sobre et blouson en cuir, il eût fallu choisir. Accompagné d'une robe plus fluide, plus longue et plus évocatrice, le blouson aurait en effet gagné en pertinence (Zoe Saldaña). Relever ses cheveux lorsque l'on arbore une robe couvrante est souvent plus flatteur pour l'ensemble de la silhouette (Irina Shayk).
Bella Hadid contourna les nouvelles règles du Festival - qui interdisent les "naked dresses" - en optant pour une tenue certes non transparente, mais à la couvrance minimale (voir ici et là).
Porter du cuir sur tapis rouge relève d'un exercice de style périlleux dont l'allure sort rarement indemne (Juliette Binoche).
Même si elle contraria plus d'un invité, la pluie offrit au Festival de Cannes quelques images d'une beauté inattendue (voir ici).
Il semblerait que certaines invitées n'aient pas accordé autant d'attention au choix de leurs souliers qu'à celui de leur robe (Leïla Slimani).
Aussi sublimes soient-elles, les robes ne permettant pas une gestuelle un minimum naturelle devraient rester au musée (Natalie Portman).
La joie qui émanait de Philippine Leroy-Beaulieu sur le tapis rouge fit aisément passer au second plan ses choix stylistiques un brin hasardeux (voir ici et là). Entre un maquillage nude et une mise en beauté gothique, mieux vaut opter pour le premier lorsque l'on porte du parme…
On espère que Charlotte Gainsbourg s'autorisera un jour à délaisser le combo mini-longueur + maxi-carrure, cette silhouette ne la flattant qu'une fois sur deux (voir ici et là).
Si sa première tenue rayée peut se prévaloir de l'excuse d'un choix de dernière minute (Halle Berry ayant initialement prévu une robe incompatible avec le nouveau dress code du festival), on peine en revanche à trouver des excuses aux suivantes… (voir ici, ici et là)
Qu'il s'agisse de sa coiffure ou de sa manière d'habiter son corps, Kristen Stewart semble incapable d'échapper à cette allure brouillée et désinvolte qui sabote systématiquement toute tentative de sophistication (voir ici et là).