Agacements chroniques : florilège #3
Si j'adopte généralement une attitude bienveillante lorsque j'observe le monde de la mode et des réseaux sociaux, il arrive parfois que mon esprit critique se rebelle et m'autorise à exprimer ouvertement ma lassitude face aux joyeuses inepties et autres travers inhérents à ce milieu. Florilèges - arbitraires et totalement partiaux - des petites choses qui m'ont récemment agacée…
Les poses évoquant la version debout de la posture de Pilates "Chien qui fait pipi" (voir ici et là).Les tendances certes interprétées avec bonne volonté, mais avec un certain manque de subtilité (voir ici).
Les rabats de poches sans poches (Zara).
Ceux qui tentent de nous convaincre que populariser certaines silhouettes imaginées par Demna est judicieux (Zara).
Les photos qui, hors contexte "Instagram", pourraient évoquer le quartier de Pigalle (voir ici, ici et là).
La version sophistiquée des couches pour adultes (voir ici).
Les baignoires d'hôtel privilégiant l'esthétique "Instagram" au confort (voir ici et là).
Les couleurs de pull-overs dont la simple vue suffit à faire chuter drastiquement notre joie intérieure (H&M, Zara, Zara).
La politique "entertainment" (voir ici).
Les sacs qui se copient à l'infini (A.P.C., Sézane, Soeur).
Les publicités confondant sports d'hiver et soirée à Ibiza (voir ici).
Le gimmick du collant utilisé comme un pantalon à part entière (voir ici).
Chercher l'originalité de manière quasi désespérée (voir ici). Les enfants utilisés comme composantes essentielles de la stratégie de communication de certaines influenceuses (voir ici).
Les mariages à thème vestimentaires.
Les filles qui trouvent normal de poser leurs pieds sur la chaise d'un café ou la banquette d'un transport public (voir ici et là).
Les jupes sans aucun tombé (Massimo Dutti).
Les photos "portées" qui, paradoxalement, cachent précisément l'endroit que l'on voudrait examiner (ici la jonction entre le corsage et le bas à godets) (Zara).
Les colliers "pop-corn" évoquant davantage la collection de molaires d'un dentiste fétichiste qu'une virée au cinéma (Acne Studios).
Les gimmicks stylistiques vus sur les podiums et reproduits maladroitement dans la rue (voir ici).
La joie de vivre débordante des mannequins Balenciaga (voir ici, ici et là).
Les poses étranges ne visant qu'à dévoiler une partie de son anatomie (voir ici).
Les posts "collaboration" aux mises en scène manquant cruellement de crédibilité (voir ici et là).
Le potentiel come-back du fuseau (Stella McCartney).
Les photos suggestives pseudo innocentes (voir ici).
Le mix cheveux peroxydés + fine moustache prépubère (Timothée Chalamet).
Les tours de passe-passe tentant de transformer le cheap en chic (Balenciaga). Réaliser que si notre grand-mère s'était appelée Miuccia, elle aurait pu faire fortune en transformant ses travaux au crochet en pièces iconiques (voir ici).
Faire croire que l'accession à l'univers du "wellness" n'est qu'une affaire de volonté et non de moyens (voir ici).
Le besoin récurrent de faire rimer sport et sexyness (surf, ski).
La déferlante de concours "spécial Noël" sur les comptes des influenceuses.
Celles qui vont jusqu'à copier la gestuelle d'influenceuses bankables pour booster leur compte.
Les wishlists des magazines de mode et autres comptes Instagram (voir ici, ici, ici, ici et là).
Les fêtes d'anniversaire d'enfants sponsorisées par une grande marque de luxe (voir ici).
Cette paire de baskets hors de prix évoquant les graffitis d'un ado essayant d'imiter la signature de ses parents (Balenciaga).
Ne plus réussir à faire la différence entre Gucci et Valentino (collection Valentino pre-fall 2025 - voir ici, ici et là).
Le total look léopard (Balmain).
Les positionnements de mains visant à servir de cimaise au visage (voir ici).
Par Lise Huret, le 16 décembre 2024
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La fête d'anniversaire sponsorisée par Dior c'est d'un vulgaire.
Pour Timothé Chamalet j'ai lu qu'il avait copié Bob Dylan lors d'une Avant Première célèbre, dans le cadre de son biopic.