Mostra de Venise 2021 : revue de style
Après deux mois passés entre plages paradisiaques et piscines à débordement, le petit monde du cinéma semble avoir pris un plaisir non dissimulé à se mettre sur son 31 à l'occasion des premiers jours de la 78e édition du festival du film de Venise. Auscultation à la loupe de cette bouffée de glamour...
Il est de ces actrices qui, fortes de leur beauté mutine et de leur ligne irréprochable, osent s'aventurer sur des sentiers stylistiques insolites. On pense tout particulièrement aux monochromes acides des toilettes de la talentueuse Anya Taylor-Joy qui, en dépit d'évoquer les teintes chères aux blocs de Post-it (voir ici et là), ne parvinrent pas à entamer le charme fou de l'actrice. Autant dire que lorsque cette dernière optera pour une toilette véritablement sublime, le résultat risque de s'avérer renversant...Réalisée sur mesure, la robe Balmain arborée par Zendaya laisse songeur, l'effet nude donnant l'impression que la toilette de l'actrice a été taillée dans de la peau humaine (voir ici).
Sans être parfait, le look choisi un peu plus tôt par cette dernière se révéla quant à lui bien plus en phase avec l'énergie de la jeune femme (voir ici).
Le cas Kristen Stewart/Chanel a quelque chose de fascinant, tant la griffe ne semble pas vouloir servir les intérêts esthétiques de son égérie. Comme si la personne chargée de sélectionner les tenues destinées à l'actrice avait un contentieux personnel à régler avec elle... Kristen aurait-elle brûlé - après avoir lu les critiques des internautes - l'une des toilettes que cette dernière lui avait choisies, lui attirant alors les foudres de Karl ? Volé son mari le temps d'une romance parisienne ? Ou refermé sur les doigts l'une des portes des ateliers de la rue Cambon ? Toujours est-il que les catastrophes chaneliennes se suivent et se ressemblent. Enfin… pas tout à fait. Car si les pièces Chanel restent toujours aussi compliquées à porter, Kristen Stewart semble aujourd'hui bien plus à l'aise que par le passé. Qu'importe ainsi le hideux déshabillé vert d'eau et le short en tweed bien trop court déséquilibrant sa silhouette : la jeune femme incarne désormais son corps et arrive presque - voir ici et là - à faire oublier le manque d'allure de ses vêtements... Déjà difficile, le métier de comédienne le devient encore davantage lorsque le succès est rencontré très tôt, la jeunesse de ladite actrice se fixant de manière quasi indélébile sur la rétine des spectateurs. Difficile ensuite de réussir à remplacer sa fraîcheur adolescente par quelque chose d'aussi photogénique. Certaines y arrivent avec brio, d'autres - à l'instar de Kirsten Dunst - moins. À 39 ans, la muse de Sofia Coppola n'est pas encore parvenue à trouver le style susceptible de sublimer sa "version adulte". Trop couvrantes, trop strictes, trop premier degré, trop faussement originales, ses toilettes d'apparat ne servent pas la douceur espiègle de cette jeune maman (voir ici et là).
Lourdeur des détails, coupe manquant de génie et surenchère de franges ne parvinrent pas à amoindrir l'aura solaire de Penelope Cruz.
Une âme charitable pourrait-elle souffler à la styliste d'Olivia Colman que les toilettes d'inspiration asiatique font rarement des merveilles sur les tapis rouges ? Le premier degré est en effet ici difficilement évitable... (voir ici)
La mannequin Madisin Rian arbora une robe semblant avoir été inspirée par les potentiels effets cutanés que pourraient provoquer le prochain variant… (voir ici)
Le ton sur ton cheveux/rouge à lèvres/robe n'est pas le combo le plus convaincant… (Jessica Chastain)
Toute Armani Privé soit la tenue de la sublime et sculpturale Barbara Palvin, elle n'en fait pas moins penser à une scène d'autopsie subitement interrompue… (voir ici)
Isabelle Huppert possède un potentiel d'égérie goth' que Rick Owens et Ann Demeulemeester auraient tort de ne pas exploiter ! (voir ici et là) Si l'on salue l'audace stylistique d'Helen Mirren, on ne peut néanmoins s'empêcher de penser que les robes de sirène vert d'eau devraient être réservées aux fans d'Ariel de moins de 8 ans et demi… (voir ici)
Les robes de princesse séduisent toujours autant les mannequins en goguette sur les tapis rouges et qu'importe - apparemment - la théâtralité encombrante de celles-ci (Bianca Balti en Dolce & Gabbana).
Le charme de Dakota Johnson semble l'immuniser contre les catastrophes stylistiques. On en veut pour preuve ce mix guccien épaulettes, franges XXL, strass et transparences totalement improbable qui oublie à son contact d'être ridicule (voir ici).
Si sur le papier l'idée de l'alliage entre sequins noirs et plumes réglisses semble enthousiasmant, sa matérialisation l'est malheureusement beaucoup moins (Sarah Gadon en Alexandre Vauthier).
Oui aux poches sur les robes de soirée, mais à condition que celles-ci soient bien placées... (Amira Casar)
Toilette sophistiqué et hair code naturel font décidément très bon ménage (Zoe Saldana).
L'hommage à la couverture de survie est ici tellement évident que l'on ne peut imaginer qu'il n'ait pas été fait exprès. Une question demeure néanmoins : pourquoi ? (Cynthia Erivo en Schiaparelli)
Timothée Chalamet pourrait bien avoir envoyé un message subliminal à toutes celles rêvant de lui passer la bague au doigt : une entrée au séminaire n'est pas exclue de ses futurs projets… (voir ici)
Par Lise Huret, le 06 septembre 2021
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Et petit détail, Kristen Stewart est lesbienne…elle ne piquera donc (plus) le mari de personne ;)