Réflexions cannoises #1
Entre actes militants, élégance multiculturelle, robes somptueuses et fashion faux pas, tour d'horizon de ce que m'inspirent les premiers jours de ce 71e Festival de Cannes...
En prenant la décision d'arborer lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes la sublime robe Armani Privé Couture qui lui avait déjà valu les compliments de la critique lors des Golden Globes 2014, Cate Blanchett battit en brèche la règle tacite consistant à ne jamais porter deux fois la même tenue sur les tapis rouges. Une attitude à la fois militante et pleine de bon sens, qui permet de valoriser la notion de "vêtement durable" (à savoir des vêtements dont la cote d'amour n'est pas impactée par le turn-over des tendances et qui nous accompagnent pendant de nombreuses années). Légèrement poussives et manquant cruellement de virtuosité, les créations Chloé de Natacha Ramsay-Levi devraient se tenir à distance respectueuse des tapis rouges.
Lors de la soirée organisée par Chopard à l'occasion du Festival de Cannes, Marion Cotillard choisit un moyen on ne peut plus explicite pour démontrer que son corps de mère de deux enfants n'avait rien à envier à celui de ses plus jeunes consoeurs (voir ici).
La nature est parfois mal faite : en dépit d'être habillées et coiffées par les plus grands, certaines actrices ne parviennent pas à se départir de leur allure un brin gauche (voir ici). En apercevant la chanteuse burundaise Khadja Nin en haut des marches, infiniment élégante dans son kimono au motif "gramophone", je me suis souvenue du choc esthétique que je ressentis lors du mariage de mon beau frère sénégalais à la vue des femmes de sa famille habillées en tenue d'apparat. À des années-lumière de mes critères "mode", leurs toilettes éclatantes de couleurs, leurs coiffes en raccord avec le reste de la tenue et le drapé des étoffes avaient chamboulé mes idées reçues en matière d'élégance…
Il est intéressant de constater que ce sont les coiffures les plus androgynes qui servent le mieux les robes féeriques (Li Yuchun).
Dans le contexte #meetoo et #freenipples, certaines n'ont pas hésité à militer en mode premier degré.
L'actrice Úrsula Corberó de la fameuse série "La casa de papel" est apparue encore plus belle qu'au sein de celle-ci (ce qui n'était pas chose aisée).
Il semblerait que la styliste de Louise Bourgoin se soit emmêlée les pinceaux en appliquant le dress code du récent bal du MET à la montée des marches de sa cliente (voir ici). Entre son personnage dans L'Été Meurtrier, son interprétation de la chanson "Pull Marine" et sa silhouette alourdie croisée il y a une dizaine d'années dans les rues de Paris, Isabelle Adjani suscite chez moi un véritable élan de tendresse. J'admire le courage de cette beauté que les souffrances ont un temps abîmé, j'aime son mystère si exotique à l'époque de la dictature de la transparence ; même ses excès en matière de chirurgie esthétique m'émeuvent…
Une chevelure brune légèrement ondulée et une robe rouge à la fois simple et sublime : il n'en fallut pas plus à Annabelle Belmondo pour affoler la Croisette (voir ici).
Le challenge du moment : réussir à être jolie en dépit de sa robe Chanel (voir ici).
Que serait Cannes sans ses magnifiques fashion faux pas ? (voir ici, ici, ici et là).
Par Lise Huret, le 10 mai 2018
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Est il douloureux pour Isabelle Adjani de sourire ? On est en droit de se poser la question.
Kristen Stewart est ma chouchou depuis sa première apparition ,mais je déplore son manque de féminité de plus en plus marquant .