Wild Lilac - Californie
Posée à flanc de montagne au coeur de la forêt de San Bernardino, cette réalisation du Walker Workshop possède à première vue des allures de bunker de verre relativement hostile à la nature qui l'entoure. Une impression qui s'estompe rapidement lorsque l'on pénètre entre ses murs recouverts de plâtre granuleux aux subtiles teintes terriennes, sa structure prenant alors tout son sens. Travaillée en différents modules aux vitres coulissantes, Wild Lilac apparaît comme l'incarnation absolue de la notion de sérénité luxueuse. Il faut dire que l'architecture est ici mise au service de la lumière. Une lumière qui, au fil de la journée, modifie les perspectives, sublime les reflets et nimbe les différents espaces d'une aura toute particulière. Sans parler de ses lignes épurées à l'extrême guidant sans cesse le regard vers la nature environnante et de ses cloisons de vitres amovibles susceptibles de faire disparaître en quelques secondes toute frontière avec l'extérieur…
Seascape - Nouvelle-Zélande
À peine visible du sentier permettant d'y accéder, cette cachette design imaginée par Andrew Patterson assume ses contrastes en mariant espace restreint et immensité panoramique. Dans cet antre où le confort va à l'essentiel (voir ici et là) et où la structure (voir ici et là) a été pensée pour offrir aussi bien une vue imprenable sur les flots que sur les roches avoisinantes, la notion d'ermitage devient tout de suite plus séduisante. Et ce d'autant plus que cette construction lovée au coeur de la roche volcanique est entièrement autosuffisante (récupération de l'eau sur place, traitement des eaux usées…). Ajoutez à cela la force protectrice de ses murs de pierre, sa dimension "camouflage", l'incassabilité de ses vitres pensées pour résister aux tempêtes et sa transparence généreusement ouverte sur l'infini et vous obtiendrez un ensemble particulièrement attrayant en ces temps troublés...
Rose House - Ukraine
Si sa silhouette se révèle légèrement lugubre, Rose House n'en demeure pas moins fascinante. Avec ses murs d'acier rouillé la protégeant d'une nature que l'on fantasme chroniquement hostile, son coeur vitré à la fragilité confiante et son plan d'eau traité comme une surface à part entière, il émane en effet de la réalisation de Sergey Makhno une véritable force fonctionnelle dramatique. Conçue pour vivre stoïquement au rythme des saisons sous la bénédiction de l'étrange statue de l'Ukrainien Nazar Bilyk se dressant sur l'eau du bassin, cette dernière apparaît comme un espace intemporel totalement déconnecté de l'agitation contemporaine. On note au passage que le contact visuel constant avec les conifères entourant la demeure et la fusion quasi organique avec la brume locale que permettent les baies vitrées doivent avoir une influence non négligeable sur les esprits créatifs...
PS : Moins spectaculaire, cet espace de vie me fait également rêver.
Par Lise Huret, le 12 avril 2018
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ça me plairait en vacances dans un cadre exceptionnel et ensoleillé !