Plébiscitée aussi bien par l'acheteuse Maria Luisa que par les actrices Anne Hathaway et Blake Lively, la griffe Carven ne connait pas la crise. Il faut dire qu'entre sexyness, allure vintage et lignes couture, les créations de Guillaume Henry ont de quoi faire chavirer le coeur de n'importe quelle amoureuse de la mode. Un état de fait qui ne s'applique cependant pas aux mocassins destinés à chausser la fille Carven de l'hiver 2012...
En s'associant au chausseur Robert Clergerie, Henry ne parvient en effet qu'à nous livrer un mauvais ersatz de "it" shoe trendy, rappelant cruellement les chaussures orthopédiques. Là où d'ordinaire les références rétro se font légères et les rappels aux tendances subtils, c'est ici un produit à la désirabilité nulle qu'il nous est donné de voir : aussi louable soit l'idée de départ (tenter de faire twister l'ADN bon chic bon genre des mocassins), le résultat se révèle ainsi à la fois massif, simpliste et dépourvu de tout fashion appeal.
Oui mais voilà, devant la large promotion dont ont bénéficié ces souliers (cf. les nombreux articles/communiqués de presse tentant de faire passer les très inesthétiques "Ursule" pour le dernier must have), on se dit que nombreux seront les fans de la griffe à les adopter. Sur Net-a-Porter, les deux modèles proposés - que l'on verrait bien au sein d'une vitrine Mephisto - sont d'ailleurs déjà en rupture de stock (voir ici et là)...
Cet hiver, les fashionistas auraient pourtant tout intérêt à faire preuve d'un peu de bon sens en boudant le fruit de la collaboration Carven/Robert Clergerie au profit du toujours aussi addictif prêt-à-porter de la griffe...
Par Lise Huret, le 04 novembre 2011
Suivez-nous sur , et