Depuis l'annonce de la collaboration de Carine Roitfeld avec la maison Chanel, les spéculations vont bon train. Celle qui contribua à la naissance au porno chic trouverait-elle aux côtés du Kaiser une posture suffisamment forte pour insuffler à Chanel ce petit twist novateur qui lui fait parfois défaut ? Allait-elle réussir à susciter l'enthousiasme de la critique et ainsi retrouver son statut de pythie de la mode ?
Malheureusement, là on l'on s'attendait à trouver des images cousues d'audace irrévérencieuse, c'est à une fausse prise de risque finalement très premier degré que l'on se voit confronté. Du cliché d'une Freja Beha exhibant un visage recouvert d'un slogan enfonçant des portes béantes - "Il n'y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue !" - à celui la présentant déguisée en petit chat surpris sur le tabouret d'un Photomaton, la campagne peine à trouver une expression moderne. Comme si, bridée par un cahier des charges Chanel un brin trop strict et directif, Carine Roitfeld n'était pas parvenue à transcender son inspiration...
Espérons dès lors que les nombreuses collaborations d'ores et déjà annoncées entre l'ex-rédactrice en chef de Vogue Paris et différents acteurs de la fashion sphère se montreront un peu plus convaincantes, et que celles-ci lui permettront de relancer une bonne fois pour toutes sa carrière...
Par Lise Huret, le 01 juillet 2011
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Pour moi (et là encore je parle en purement novice), la mode est un éternel recommencement, et c'est bien à cela qu'on reconnaît le talent. Quelqu'un qui arrive à innover sans arrêt, voilà le génie créatif.
Par ailleurs, j'aime plutôt cette campagne. Elle rend plus accessible Chanel, sans faire non plus bas de gamme.