En backstage de sa présentation automne/hiver 2011-2012, celui qui a rapidement su attirer l'attention des rédactrices de mode les plus courues de la fashion sphère révèle avoir voulu offrir un peu de répit à sa muse en privilégiant le confort à la sexyness.
Pour ce faire, le créateur s'est inspiré de la reine du mix and match grungy/chic, celle qui ne se départ jamais de son sex-appeal (et ce même en bottes Hunter) : Kate Moss. C'est en effet à partir de photos de la jeune femme - alors en pleine période "Johnny Depp" - la montrant lovée dans une parka réchauffant sa légère robe de soirée qu'Altuzarra s'est mis à imaginer sa présente collection.
N'hésitant pas à reprendre tel quel le style de l'icône britannique, le premier passage du défilé, entre maxi parka olive et robe asymétrique, préfigure parfaitement la suite du show, qui mêlera sans rougir sensualité, roots attitude et glamour un brin rétro.
Très vite, les robes de mousseline aux imprimés plaid se font ainsi arachnéennes, se réchauffant au contact d'un gilet délibérément rustique. De leur côté, les jupes crayon se taillent dans des lainages semblant tout droit sortis d'un surplus de l'armée, tandis que les blousons aux volumes masculins se mettent à fusionner avec l'ADN du poncho et que les parkas se doublent d'un matelassage satiné. Ainsi réchauffées, les Altuzarra's girls n'hésitent alors pas à se glisser dans des toilettes sexy en diable, qu'elles associent à des bottes lacées de call girls.
Par la suite, les parkas se voient remplacées par de longs manteaux 3/4 sobres et faussement classiques, tempérant avec tact l'ardeur des toilettes affriolantes qu'ils surmontent. Continuant de suivre le fil rouge de sa collection (consistant à mélanger cosyness et séduction), Altuzarra décline alors le duo pull-over warmy/jupe hautement fendue, avant de conclure sur des toilettes années folles délicieusement glitter, boudant l'étole au profit de blousons so Aspen.
On regrettera cependant les nombreuses similitudes entre la présente collection et celle d'Alexander Wang. Amis à la ville, les deux jeunes hommes semblent en effet avoir eu du mal à se défaire de leur influence mutuelle, nous livrant au final des garde-robes dont certains points forts se retrouvent quelque peu galvaudés par leur présence simultanée au coeur des deux vestiaires...
Par Lise Huret, le 15 février 2011
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