À 14 ans, Eniko Mihalik ne s'imaginait pas une seule seconde participer quelques années plus tard au show haute couture de la maison Chanel. Jusqu'à ce qu'une banale virée au centre commercial vienne littéralement bouleverser le cours de sa vie...
Il faut dire que sa silhouette filiforme, ses pommettes hautes et son regard de biche ne pouvaient laisser indifférent le talent scout qui la croisa ce jour-là. Avec l'accord des parents d'Eniko, il incite alors l'adolescente à participer au concours Elite national. Si elle y décroche la première place, il lui faudra malgré tout patienter deux années de plus - jusqu'à ses 16 ans - pour pouvoir réellement commencer à travailler en tant que modèle.
En juillet 2006, Eniko Mihalik est la première surprise lorsqu'elle se voit retenue pour la présentation Chanel haute couture ; quelques jours plus tard, elle défile pourtant bel et bien aux côtés de filles telles que Natasha Poly et Mariacarla Boscono. Mais elle y fait également la connaissance de Karl Lagerfeld, dont elle a une peur bleue...
Peu à peu, ses traits peu communs et son corps gracile séduisent stylistes et rédactrices de mode. Elle apparaît ainsi dans le Elle Hongrie, puis réalise une saison remarquée en 2008 lors de la fashion week de New York. Cela lui vaut d'ailleurs de susciter l'intérêt du couple de photographes Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, qui lui font signer un contrat d'exclusivité de 6 mois.
Les shootings se succèdent alors (notamment pour les différentes éditions de Vogue), sa cote ne cessant de grimper. A la rentrée 2008, elle devient même l'un des visages de Gucci, aux côtés de Lily Donaldson et d'Abbey Lee.
En 2009, Terry Richardson lui fait intégrer le sérail des top models posant pour le calendrier Vogue Paris. Mais on la voit également faire la couverture du magazine I-D, décrocher un contrat avec Max Mara et défiler pour les shows haute couture de Givenchy et Valentino. Définitivement lancée, Eniko Mihalik multiplie alors les apparitions chez Vogue, où ses traits de poupée slave inspirent tant les maquilleurs que les photographes.
Mais elle pose également pour H&M, ce qui lui permet de gagner en visibilité et en cooliness. L'année 2009 se termine d'ailleurs en apothéose pour Eniko, la jeune femme étant retenue pour le défilé très médiatisé de la marque de lingerie Victoria's Secret...
2010 confirme son statut de modèle incontournable : de la campagne Kenzo aux pages de Vogue en passant par Harper's Bazaar, I-D, W et AnOther Magazine, Eniko est partout. Une ascension peut-être un peu trop fulgurante pour celle qui reconnaît avoir besoin de ses amies pour garder les pieds sur terre, tant sa vie frise parfois l'irréalité.
En outre, si lors des séances photo Eniko se voit souvent métamorphosée en femme fatale, elle n'en conserve pas moins de nombreux liens avec l'enfance. Elle ne se sépare ainsi jamais de son ours en peluche fétiche et adore regarder Bob l'éponge, tandis que son repas préféré reste le goulash de ses jeunes années...
Point de vue secrets de beauté, elle avoue ne pas pouvoir s'entraîner trop intensivement, son corps ayant tendance à ressembler à celui d'une nageuse surdéveloppée au bout de deux semaines de salle de gym... C'est donc sur un tapis de course qu'elle a choisi de se défouler, une activité qui lui permet de garder la ligne tout en évacuant son trop-plein d'énergie. Elle mise par ailleurs sur les sushis pour pouvoir se régaler sans complexe.
Et si la belle défile peut-être un peu moins que ses collègues, sa beauté atypique et son sex-appeal à fleur de peau risquent fort de focaliser encore longtemps l'attention des photographes...