À l'instar de Keira Knightley dans le film "Joue-la comme Beckham", c'est tout d'abord sur un terrain de foot que Karmen Pedaru fit des étincelles. Goal de l'équipe junior d'Estonie, la jeune fille issue d'une famille de sportifs fait très tôt honneur à la tradition familiale en pratiquant assidûment football et handball, mais également danse et basket...
Pourtant, lorsqu'à 15 ans un talent scout la découvre sur les planches d'un théâtre amateur, Karmen n'hésite pas à délaisser le ballon au profit d'une éventuelle carrière dans le mannequinat. En 2006, son corps filiforme et son regard félin lui permettent de signer un contrat avec l'agence Next, puis de décrocher son premier shooting (pour Teen Vogue). Quelques mois plus tard, elle est castée pour les défilés Christopher Kane, Giorgio Armani et Marni...
Oui mais voilà, ses débuts ont beau s'avérer prometteurs, Karmen est absente des podiums de février 2007 : elle préfère en effet privilégier ses études et prendre un peu de recul. Apparemment risqué, ce choix n'empêchera pas sa carrière de décoller : dès son retour sur les podiums en 2008, sa cote explose. Elle truste ainsi la fashion new-yorkaise puis défile à Paris pour Dries Van Noten et Yves Saint Laurent, ce qui lui vaut de faire son entrée dans le classement des 10 nouvelles mannequins à suivre de près.
Par la suite, elle enchaîne les shootings pour Muse, V et Numéro, qui lui permettent notamment de fréquenter la crème des photographes. Elle pose ainsi sous l'objectif de Greg Kadel, Mario Testino, Karl Lagerfeld... L'été achève de la placer en orbite : elle participe activement à la semaine de la haute couture parisienne (Chanel, Givenchy, Valentino), pose pour le Vogue Paris et devient le visage de la griffe Y3.
Fin 2008, Karmen Pedaru peut se vanter d'avoir ouvert de nombreux défilés majeurs, mais également d'être dans les petits papiers des différentes éditions de Vogue : la jeune femme fait alors sans conteste partie des mannequins bankable du moment. En 2009, elle récolte logiquement les fruits de son succès : elle est choisie pour les campagnes D&G, M Missoni, Jill Stuart et Derek Lam.
Afin de pouvoir honorer un emploi du temps devenu très chargé, Karmen s'installe alors à New York. Si le changement de décor s'avère très dépaysant pour la jeune top estonienne, elle avoue s'être rapidement adaptée, notamment grâce à la nature extrêmement cosmopolite de la mégapole américaine. Il faut dire également qu'elle a su y tisser des liens affectifs forts : entre son fiancé et ses amies, tous résident à New York.
Par ailleurs, si Karmen Pedaru reçoit actuellement tous les honneurs de la fashion sphère, ce n'est pas pour autant qu'elle en perd la tête : loin d'elle l'idée de faire le jeu des régimes draconiens, cette bonne vivante aime trop les hamburgers, les pizzas et les cookies de sa copine Karlie Kloss pour se priver de quoi que ce soit. Sans parler de la cuisine de sa grand-mère qui, lors de ses retours au pays, comble sa gourmandise...
Les inclinaisons sucrées de cette jeune femme au métabolisme de sportive ne l'empêchent cependant pas de se glisser dans les pantalons ultra skinny de Givenchy et Balenciaga, qu'elle affectionne tout particulièrement...
Entre minimalisme, dark light et androgynie, la jeune fille cultive un style bien à elle, qui lui sied d'ailleurs à merveille. Elle privilégie ainsi les slims et mise sur des pièces d'extérieur fortes (veste Balmain, perfecto Prada...).
Enfin, à la vue de la campagne automne/hiver 2010-2011 d'Emporio Armani (où Karmen joue les élégantes pressées sous l'oeil de Mario Sorrenti), on a tout lieu de penser que la frêle et mutine estonienne n'a pas fini de séduire le petit monde de la mode...
Par Lise Huret, le 20 juillet 2010
Suivez-nous sur , et