En 2005, lorsque la page MySpace de Lily Allen voit son nombre de visiteurs exploser, la jeune femme est loin de se douter que cela va totalement chambouler son existence. Pourtant, la radio s'intéresse très vite au phénomène, des journaux anglais tels que le Guardian lui consacrent des articles, le buzz monte… En juillet 2006, elle sort un single ("Smile") qui se place directement en tête des charts. La légende Lily Allen est lancée…
On découvre alors une jeune fille voluptueuse, en robe pimpante et sneakers, charmante, joyeuse, assumant ses rondeurs et n'ayant pas froid aux yeux. La belle aux robes fleuries un rien rétro devient même une mini icône, si bien que New Look lui propose de dessiner une collection capsule, composée exclusivement de... robes.
Oui mais voilà, à 21 ans et des poussières, il n'est pas forcément aisé de faire face à un succès fulgurant, ni d'évoluer dans un milieu où la ligne haricot vert est de rigueur.
Dès lors, la jeune femme s'affine, rencontre Karl Lagerfeld (ou l'inverse, allez savoir...) et troque ses atours d'adolescente joyful pour des vêtements griffés Chanel. Elle assiste aux défilés, se veut plus chic que Kate Bosworth et finit même par adopter le sac emblématique de la maison : le 2.55. Ceci dit, si Lily Allen est assurément jolie dans les pièces de sa nouvelle garde-robe, ces derniers ont plus tendance à l'endimancher qu'à la révéler…
Cependant, la période Chanel passe - seul le 2.55 reste - et Lily se cherche. Elle s'essaie alors à tous les styles, de la robe de bal écarlate aux créations Giles Deacon, en passant par des micros robes trop minis et des ensembles bien plus reine d'Angleterre que "it" girl. Du coup, ses apparitions lors des premières, cérémonies et autres party huppées se suivent sans se ressembler…
D'ailleurs, si lors de ces derniers elle parvient toujours à conserver un minimum de bienséance stylistique, à la ville la chanteuse est en roue libre. Sa silhouette joue au yoyo, des drames familiaux lui valent quelques teintures ratées, tandis que niveau vestimentaire elle étrenne les tendances les plus insolites, n'en lance aucune et oscille entre dégaine funky glam, look Kate Moss, allure lolita dark et - parfois - tenue casual presque parfaite…
Parmi la pléiade de tenues expérimentées, il y en a d'ailleurs quelques-unes qui auraient mérité un peu plus de considération (on pense notamment à la ravissante robe sobrement rétro qu'elle arborait lors du défilé Dior printemps/été 2009, et qui lui allait à merveille). Pourtant, elle ne semble pas y prêter attention et enchaîne les hauts et les bas fashion.
Apparemment décomplexée, elle joue les working girls le temps d'un déjeuner d'affaire, avant de se pavaner en culotte froufroutante lors d'un concert. Et si les derniers photos-call de la chanteuse nous dévoilent une jeune femme un rien plus sage, elle ne parvient toujours pas à trouver la juste mesure entre le trop court, le trop long, le pas assez chic et le surdosé.
Il n'y a cependant pas lieu de s'inquiéter : à part Miss Rookie (qui, à 12 ans, a déjà su définir son look), peu de jeunes femmes parviennent à trouver leur style du premier coup. Malheureusement pour miss Allen, son exposition médiatique nous permet de vivre en direct ses tergiversations stylistiques...
Néanmoins, avec son deuxième album (qui confirme son talent), sa silhouette voluptueuse et sa chevelure à nouveau brune, la pétillante Lily Allen semble être en bonne voie pour trouver l'apaisement fashion. À moins que son style à elle soit définitivement kaléidoscopique...
Par Lise Huret, le 12 février 2009
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Je lui trouve un petit charme ... et ses formes qu'elle les garde surtout, elle fait plaisir a voir !