Commençons tout d'abord par la signification du nom de la marque April, May :
L'utilisation de l'anglais n'a rien d'un choix marketing ou opportuniste, elle vient simplement du fait que la créatrice Diane Goldstein puise autant ses inspirations au coeur de l'effervescence parisienne qu'au sein de la vitalité californienne.
Les deux mois du début du printemps évoquent le renouveau et illustrent également le nouveau départ de Diane Goldstein et de son mari, qui s'associent pour créer leur première ligne commune.
Il s'agit également des deux mois de leur naissance.
Ce sont enfin deux mots simples, ultra frais et un rien déroutants, qui symbolisent à merveille les collections de la marque… Diane Goldstein est une voyageuse née, qui aime par-dessus tout vadrouiller à travers le monde et s'imprégner des différentes atmosphères qu'elle rencontre. Pas étonnant donc que son parcours l'ait mené aux quatre coins du globe. Elle débute ses études de stylisme à Esmod Paris. Diplôme en poche, elle s'envole vers Londres et intègre la Saint Martins School. Si entrer à Esmod n'est pas forcément la garantie de posséder un talent fou (vu qu'on y accède en payant simplement les frais de scolarité), être accepté à la Saint Martins School a une tout autre saveur. Car y avoir accès prouve que le corps professoral composant le jury est persuadé du potentiel du postulant, ce qui fut le cas pour mademoiselle Goldstein. En suivant ses cours, elle savoure la vie londonienne, observe et tombe sous le charme des accoutrements décalés et funky de la jeunesse anglaise. Londres la marque indubitablement : cette liberté, cette facilité à mixer les genres sans paraître ridicule, elle s'en servira plus tard dans ses propres créations. Une fois son master en poche, c'est l'Italie qui l'appelle. Elle y recherche le savoir-faire textile, visite plusieurs usines de maille, apprend les différentes techniques de filature puis revient à Paris, où l'attend un poste chez Paul & Joe. En 2002, la belle décide de se lancer et crée sa propre ligne d'accessoires. Elle y privilégie les matières luxueuses, s'initie au travail de la peau et mélange les étoffes mêlant grâce, tendance et un petit supplément d'âme qui apporte très vite le succès à cette toute jeune griffe. Elle est vendue en Europe, mais aussi aux États unis et en Asie.
En 2004, un projet l'emmène à Los Angeles, où elle participera à la conception d'une ligne de jeans, mais surtout trouvera dans le mode de vie des Californiennes un sujet d'inspiration inépuisable. À la fois cool, urbaines et légères, les Américaines de la côte ouest distillent une nonchalance joyeuse qui touche Diane Goldstein.
De retour en France, la jeune femme se sent fin prête pour créer sa marque de prêt-à-porter, ce qu'elle fera en 2005, en s'associant à son mari Yohann Sitbon. C'est ainsi que nait April May, un condensé de féminité originale, entre chic parisien et décontraction californienne. Ils y mixent les genres avec brio, associent bermuda en jean et chemise de soie, imprimés inédits et coupes rétro, sensualité et casualness. Ils se plaisent à imaginer des robes qui - selon leur accessoirisation - se porteront aussi bien de jour comme de nuit. Ils veulent offrir à la femme une garde-robe gaie, chaleureuse et espiègle, évoluant au fil de l'air du temps.
Le succès est tel qu'en 2007 l'équipe s'agrandit et que le développement devient un poste à part entière. La collection printemps/été 2008 est riche de petites robes à porter à toutes heures de la journée, de longues robes qui séduiront les citadines romantiques et d'imprimés uniques, comme autant d'invitations au voyage…
Par Lise Huret, le 14 novembre 2007
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