Lorsque l'on découvre les collections des Prairies de Paris, on imagine fort bien la personnalité de la créatrice : espiègle, romantique, mais furieusement perfectionniste et soucieuse du moindre détail. Et on ne se trompe guère, car Laetitia Ivanez est une jeune femme du Sud, entière, déterminée, rieuse et fraîche. Ses premières amours étaient destinées au théâtre, mais la vie en a décidé autrement…
Petite, elle aimait regarder son père concevoir des jupons en gaze, qu'il teignait et laissait sécher au soleil de Marseille. Laetitia y a puisé ses envies de couleurs, ses rêves de délicatesse et sa perception de la beauté : nature, romantique, authentique, raffinée…
Puis son père décide de monter à Paris, afin de développer une ligne de vêtements qui connaît rapidement le succès. Le point d'orgue de sa collection est ce fameux jupon à deux étages qui séduit les acheteurs et est sélectionné pour le salon du prêt-à-porter. Ironie du sort, Monsieur Ivanez décèdera le premier jour du salon. Laetitia, qui est passionnée de théâtre et qui travaille alors chez Agnès B pour payer ses cours, ne peut laisser en friche le travail de son père et décide de continuer, pour lui.
Elle décide de faire perdurer cette marque qu'il avait nommée "Les Prairies de Paris" pour amener un peu de verdure avec lui, celle de son sud natal qui lui manquait tant. Elle se lance donc dans l'aventure avec toute l'énergie qui lui est propre. Elle dessine mal, mais cela importe peu à cette férue de mots et d'art dramatique, qui n'a aucun mal à se faire comprendre des modélistes en exprimant ses idées à force de gestes et de paroles.
En 1997, elle ouvre la première boutique "les Prairies de Paris" en plein coeur de Saint-Germain. Laetitia consacre alors tout son temps à l'entreprise paternelle. Au jupon, pièce phare de la maison qu'elle a conservée en souvenir de son père, elle ajoute sa propre touche, un mix d'élégance parisienne et de fantaisie méditerranéenne.
Elle choisit de baser son travail sur la coupe, car pour elle c'est la colonne vertébrale du produit, le premier contact qu'à la cliente avec le vêtement lorsqu'elle se regarde dans le miroir. Pour cela, Laetitia n'hésite pas à faire recommencer un modèle maintes et maintes fois jusqu'à obtenir satisfaction. La simplicité graphique des coupes est ourlée de délicats détails parfois ultra féminins, parfois espiègles. Pour les matières, ses choix se portent vers la légèreté et la douceur…
Avec l'arrivée de son premier enfant, des envies de salopettes et de liquettes lui viennent. Elle lance donc rapidement la ligne "Bonne Mère ", qui décline l'esprit des "Prairies de Paris" pour les petits. En 2000 - 3 ans après l'ouverture de sa première boutique - elle à l'occasion de défiler au Bon Marché, ce qui permet à sa griffe d'achever de séduire les Parisiennes.
Plus tard, suite au changement de positionnement du chausseur André, Laetitia Ivanez lui propose un partenariat. La créatrice crée ainsi pour l'enseigne une collection de chaussures. L'événement est relayé dans la presse, et en quelques jours les clientes dévalisent littéralement les boutiques. C'est un succès retentissant qui lancera le concept créateur/grande diffusion qui ne cesse depuis de porter chance à André.
Mais Laetitia Ivanez n'en reste pas là : elle enrichit dès lors ses collections de chaussures, sacs et bijoux très épurés qui viennent compléter et diversifier son offre. Les Prairies de Paris, riches d'une ligne enfant et de nombreux accessoires, grandissent vite. En 11 ans, l'apprentie comédienne est devenue styliste, gère d'une main de maître sa petite entreprise et vend ses créations dans plus d'une centaine de points de vente.
Le succès de sa marque n'a pas empêché Laetitia Ivanez de rester simple. Elle déclare que si elle mise sur le raffinement pour ses collections, son style à elle est plutôt extrêmement casual. Pour la styliste, l'allure découle de la personnalité et non d'un mode d'emploi à appliquer…
Par Lise Huret, le 28 octobre 2007
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Je trouve le nom original ( surtout comment il a ete creer ) .... mais ce qui me frappe le plus c'est le style particulier des vetements et de ce qui ressort des photos !
Etrangement , au premier regard de la photo du dessus ... j'ai penser a Mireille Mathieu .... par rapport a la coupe de cheveux ! Bien entendu , apres avoir lu l'article , je n'y vois plus aucun rapport ... lol
Et puis , la fourrure a retenu mon attention ainsi que la coupe de la veste grise !