Bal du Met 2017 : ce qu'il faut retenir
À la fois infiniment plus pointu que celui des Golden Globes et bien plus ébouriffant que celui du Festival de Cannes, le dress code sévissant lors de la grande messe fashion organisée chaque année par Anna Wintour incite les invitées à rivaliser d'extravagance et de glamour. Passage en revue de ce qu'il faut retenir de l'édition 2017 du bal du Met, dont le thème était "Rei Kawakubo/Comme des Garçons"...
En voulant accentuer l'aura futuriste de son tailleur Chanel, Cara Delevingne opta pour une coiffure "Calimero de l'espace" particulièrement intrigante (voir ici).Comme l'on pouvait s'y attendre, Rihanna joua le jeu en choisissant de revêtir une création Comme des Garçons, se transformant ainsi instantanément en oeuvre d'art contemporain vivante.
La coiffure de "baby doll déchue" de Gigi Hadid a de quoi laisser songeur (voir ici).
Version gallianesque de la sorcière rouge de Game of Thrones, Katie Perry apparut bien plus mystique que glamour (voir ici).
A défaut d'être follement élégante, la tenue d'Eve arborée par Kendall Jenner nous prouve que la jeune soeur de Kim Kardashian mérite bel et bien ses ailes d'ange Victoria's Secret (voir ici et là).
Travaillé en robe du soir, le rose Chanel sied bien à la frêle protégée de Karl (voir ici).
Indubitablement too much en fourreau doré à plumes Versace, Blake Lively n'en demeure pas moins resplendissante. Comme si rien de pouvait parasiter sa beauté naturellement glamour.
Kim Kardashian est venue en mode "low profile", à savoir sans bijoux et sans Kanye West (voir ici).
Madonna a une fois de plus fait fi de toute subtilité en se glissant dans une robe Moschino à l'imprimé camouflage cheap et accessoirisée en mode G.I. (voir ici). Les soeurs Olsen gagneraient à avoir la main moins lourde en matière de make-up (voir ici).
Un bustier trop petit ou mal ajusté peut suffire à parasiter les silhouettes les plus irréprochables (voir ici).
Les rubans rouges entourant les boîtes de chocolats "spécial Saint Valentin" semblent avoir inspirés Marchesa et séduits Rita Ora (voir ici)…
Donnant l'impression de sortir d'un shooting mêlant style hitchcockien et esthétique victorienne, Stella Tennant cultiva une allure théâtrale non dénuée de modernité (voir ici).
Epousant à la perfection les courbes de Bella Hadid, la combinaison conçue spécialement pour l'occasion par Alexander Wang prouve que le designer et la mannequin ne reculent devant rien pour attirer l'attention (voir ici et là).
Lorsque l'on possède une poitrine généreuse, cols montants opaques et découpes braquant l'attention sur cette dernière sont loin d'être les éléments les plus susceptibles de nous mettre en valeur. C'est pourtant bel et bien une robe conjuguant ces deux particularités que Louis Vuitton a choisi de faire porter à Léa Seydoux. On note au passage que le détail "décolleté nuisette troisième âge" n'est définitivement pas la meilleure idée de Nicolas Ghesquière...
Rien que parce qu'il permet à des créations telles que cette robe version "Scarlett O'Hara des tropiques" de se mouvoir hors des podiums (voir ici et là), le bal du Met mérite d'exister (Dolce & Gabbana Couture).
Les robes sur mesure de Raf Simons pour Calvin Klein squattent d'ores et déjà les tapis rouges (voir ici et là). Sur le papier, on pourrait croire que plus la traîne se veut XXL, plus l'on peut faire court sur le reste de la tenue. Mais en fait non.
Miser sur une certaine simplicité s'avère souvent payant, comme nous le confirme la toilette Diane Von Furstenberg d'Alexa Chung (voir ici).
Habituée au sans faute guccien, Dakota Johnson fit mentir sa légende en arborant une tenue veineuse aux bouillonnés peu digestes (voir ici).
En matière de pièces conceptuelles multifonctions, la doudoune de princesse futuriste de Solange Knowles l'emporte haut la main (Thom Browne).
Entre laçage cheville, revers disgracieux et poches latérales militaires, le pantalon de Clare Danes brilla par son inesthétisme quasi vulgaire (voir ici).
La beauté de Zoë Kravitz est telle que même une coupe ultra courte et un fourreau au glamour girly caricatural ne parviennent pas à la ternir (voir ici)...
Les cuissardes Balenciaga ont permis de donner un nouveau souffle au gimmick "Angelina Jolie" (voir ici et là). Dommage que Céline Dion soit restée sur l'ancienne version...
Doutzen Kroes semble avoir confondu Bal du Met et remake des Misérables (voir ici)... Face à la silhouette émaciée de Bee Shaffer, on se demande si être la fille de la rédactrice en chef du Vogue US n'est pas trop pesant au quotidien.
S'il arbore désormais un crâne rasé, Jaden Smith ne semble pas pour autant prêt à dire adieu à ses dreadlocks. C'est en effet avec ces dernières à la main que le jeune homme fit son apparition au bal du MET.
Le duo robe/pantalon donna naissance à des silhouettes allant du sublimement chic au dramatiquement mémérisant (voir ici et là).
Quitte à vouloir être habillée de manière étrange et peu flatteuse, pourquoi ne pas honorer la griffe à l'honneur cette saison en se glissant dans du Comme des Garçons, plutôt que d'apparaître très peu à son avantage dans une création faussement conceptuelle de chez Michael Kors (voir ici) ?
Et si Alessandro Michele était en fait la réincarnation d'une vieille dame un peu excentrique dans le corps d'un gentil hipster (voir ici) ?
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, les nombreux tatouages de Ruby Rose boostent plus qu'ils ne parasitent l'aura de sa robe de bal Burberry (voir ici et là).
Parmi toutes celles ayant porté du Comme des Garçons (voir ici, ici et là), c'est incontestablement Tracee Ellis Ross qui s'en sortit le mieux. À moins que ce ne soit Rei Kawakubo elle-même…
Par Lise Huret, le 03 mai 2017
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