Fashion week de Milan - Automne/hiver 2016-2017
Entre silhouettes phares, partis pris stylistiques, gossips et tendances émergentes, tour d'horizon de ce qu'il faut retenir de la fashion week milanaise...
Cette saison, le costume de marin fait une fois de plus partie des thèmes de prédilection des designers. Et si la plupart d'entre eux choisissent la facilité en brodant de lurex un pull marinière ou en parant les poignets d'un caban de quelques bandes dorées, d'autres osent dépasser le charmant premier degré bankable. On pense notamment à Miuccia Prada, qui boude les rayures marinières au profit de chapeaux de marins corsetés et de vareuses techniques.Chez Prada, corsets, bouillonnés de tissus, drapés, manches ballons et énergie punk SM semblent invoquer l'univers de Vivienne Westwood.
Télescopant les influences, les références et les styles, les silhouettes Prada composent d'insolents cadavres exquis où le brocard devient punk, les robes fifties contemporaines, les longs gants de soirée casual et les corsets inutiles.
Après avoir apposé sa patte sur le vestiaire masculin pradien, l'artiste et écrivain Christophe Chemin décline cette saison son art pour la femme Prada.
Nul doute que les hiking boots feront partie des must have de l'hiver prochain (Prada).
Chez Versace, Gigi Hadid dévoile un sein involontairement et enflamme les réseaux sociaux.
Le port des kitten heels permet d'apaiser l'allure de la femme Versace.
Gilda Ambrosio et Giorgia Tordini - que l'on connaît pour leur capacité à attirer l'oeil des photographes street-style - lancent leur ligne de vêtements.
Chez Tod's, les manteaux à col en fourrure rouge et les pantalons en cuir graphique imaginés par Alessandra Facchinetti risquent fort de faire mouche auprès des acheteurs.
Si l'on devait ne retenir qu'une chose du show Moschino, ce serait certainement - outre l'absence de produits de vaisselle et de personnages de cartoon - le passage surréaliste qui vit une élégante émaciée faire un "fashion burn-out" en direct. Le sportswear seventies n'a de cesse d'inspirer les créateurs (Emilio Pucci, Versace).
Rose layette, orange et rouge composent un heureux trio (Emilio Pucci).
On craint que la présence sur le show Marni de plusieurs pantalons fuseaux ne relance la tendance… (voir ici)
Gucci sied décidément mieux aux femmes qu'aux hommes… (voir ici)
En combinant texture douillette et rayures verticales colorées, Max Mara applique à la lettre la recette du best-seller consistant à mixer confort et originalité maîtrisée.
Cette robe Gucci n'est pas forcément celle que l'on aurait choisie pour Anna Dello Russo… (voir ici)
Chez Fendi, Karl Lagerfeld revendique une certaine légèreté d'esprit : rien ne sert selon lui de trop intellectualiser les choses. Au vu des passages joyeusement éclectiques gorgés d'énergie espiègle, de détails "Op art", de twist sixties et de fantaisie girly du show italien, on pourrait bien lui donner raison...
Les cuissardes à volants Fendi ne manqueront pas d'affoler les inconditionnels du daim moulant montant haut sur la cuisse.
Qui n'a pas son baggy façon croco ? (voir ici et là)
Alessandro Michele a eu droit à un déjeuner en tête en tête avec Anna Wintour (merci à Alice pour la photo !)
Domenico Dolce et Stefano Gabbana imaginent une robe susceptible de se substituer au Xanax (voir ici).
La pièce forte du défilé DSquared2 n'a pas dû laisser indifférentes les rédactrices de mode habituées à couvrir la fashion week de Moscou… (voir ici)
Alessandro Dell'Acqua livre une collection inégale : pas assez travaillées, certaines des pièces (voir ici, ici et là) de ses mix and match grunge appauvrissent la teneur stylistique de ses silhouettes.
Marron et bleu azur font particulièrement bon ménage (voir ici). En livrant moult robes diaphanes de caractère (ici, ici et là) et quelques tricots douillets et bien pensés (ici et là), Lorenzo Serafini prouve qu'il est parfaitement à sa place chez Philosophy.
Jupe midi plissée + sweat zippé rétro = le duo du moment (voir ici).
A l'heure où Alessandro Michele fait figure de messie fashion, les robes à paillettes de chez Dolce&Gabbana (voir ici et là) apparaissent des plus portables.
Chelsea boots et Doc Martens s'essaient à la fusion (Dolce&Gabbana).
Attention, certaines robes pourraient bien venir renforcer l'égocentrisme de certaines…. (Dolce&Gabbana).
Pour la première fois depuis plusieurs saisons, un show Missoni donne envie d'aimer la griffe non pas pour ce qu'elle fut par le passé, mais pour ce qu'elle est capable de livrer aujourd'hui. En se détachant des tendances et en ne cherchant qu'à exalter la nature de ses mailles iconiques, Angela Missoni accentue en effet drastiquement la désirabilité de sa collection (voir ici, ici et là).
Pardessus et veste à capuche continuent de se superposer (voir ici et là).
Après la mule fourrée, voici la compensée en fourrure... (voir ici). Il serait temps de passer à autre chose !
La bande verticale : l'atout numéro 1 des pantalons en vogue ! (voir ici et là)
Oubliés les coloriages zen censés faire baisser le stress : cette saison, on se la joue thérapie fashion en passant nos nerfs sur un sweat-shirt bien blanc (une activité à pratiquer en couple, en famille ou en solo).
Ce printemps, on n'hésite pas à extraire la veste chinoise de notre malle à déguisement et à la porter au grand jour… (voir ici et là)
Par Lise Huret, le 01 mars 2016
Suivez-nous sur , et