Robe délicate, mode d'emploi

Si l'on en croit les derniers défilés prêt-à-porter Louis Vuitton, Saint Laurent ou encore Prada, la robe déshabillée - à savoir un modèle léger, parfois ouvragé, destiné à être porté lors de soirées chics - serait sur le point de voir son dress-code évoluer radicalement...

L'époque est à n'en pas douter à la "décoordination" stylistique. Depuis plusieurs saisons, les podiums regorgent en effet de silhouettes où s'entrechoquent styles et influences. C'est ainsi que le jean boyfriend ne s'envisage plus qu'avec des talons, que la jupe droite est devenue une inconditionnelle de la tendance "runnings en ville" et que le tee-shirt sporty n'hésite plus à délaisser le sweat au profit d'un blazer preppy.

Proches de l'esthétique nuisette, les robes dites "de cocktail" s'autorisent quant à elles en 2013 une virée diurne sous influence grunge. Oubliés ainsi mules délicates, bijoux étincelants et pochettes clinquantes : c'est désormais accompagnées d'atours plus roots que glamour que celles-ci s'envisagent.

Dans la pratique, une seule règle à retenir : plus ladite robe sera féminine et proche du style "Gatsby le Magnifique", plus il faudra la bousculer au contact de pièces n'appartenant pas à son champ lexical. Déclinées dans un esprit soit 100% grunge, soit masculin/féminin, ces petites robes colleront alors parfaitement à l'air du temps.

On pourra ainsi marier cette robe en mousseline brodée au trio Doc Martens marron/veste en jean/petit sac brou de noix, à une paire de godillots carbone réchauffée d'un pull cropped noir ou encore au mix blazer en tweed/brogues/chapeau mou.

De son côté, cette robe nuisette rose poudrée pourra s'associer au look chemise en jean portée ouverte/maxi foulard dans les tons taupe/boots Susanna, au mix gilet oversize/chemise à carreaux/bottines à lacets, mais aussi à la tenue maxi gilet/veste en jean/Doc Martens...