Et si par la suite les "Demoiselles de Rochefort" de Marc Jacobs délaissent leurs carrés "lino sixties" au profit d'imprimés vichy microscopiques sertis de fleurs stylisées, ce n'est que pour mieux renouer avec eux quelques instants plus tard. À la sobriété sage des premiers passages succèdent alors des silhouettes chatoyantes aux transparences géométriques impudiques et aux broderies arborant mille et un sequins... Loin de la déclinaison rétro stérile, Marc Jacobs parvient ici à offrir à l'imagerie sixties une expression des plus contemporaines : en descendant subtilement les tailles, en laissant entrevoir ici et là quelques centimètres de peau, en maniant à la perfection une palette de couleurs oscillant entre audace optimiste et classicisme universel et en fusionnant traitement couture et volume au chic primesautier, le DA de chez Louis Vuitton nous livre un vestiaire à l'impact visuel et stylistique saisissant. Affichant une efficacité presque clinique, cette collection - dont l'esthétique n'est pas sans rappeler la grammaire Armani - fut par ailleurs émaillée d'accessoires synthétisant à la perfection son ADN coquet et affuté. On pense particulièrement aux sacs recouverts d'un damier un brin plus subtil que le fameux monogramme de la griffe, aux escarpins kitten heels attirant l'attention via leurs talons "rectangle domino", mais aussi aux head bands "Audrey Hepburn" ayant tout de l'irrésistible friandise fashion...
Par Lise Huret, le 03 octobre 2012
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