Le premier nous livre ainsi une poignée de jupes A surgonflées et cannibalisées par une débauche d'imprimés floraux tantôt surmontés de gilets à carreaux (que n'aurait pas renié Alexis Gruss), tantôt de manteaux fleuris d'écolière. Un volume qui donne également naissance à d'amples robes semi-rigides aux empiècements évoquant une vision stylisée des ailes de papillon. Sans oublier les shorts taille haute XXL à carreaux, qui iraient comme un gant à d'hypothétiques clowns en culottes courtes...
Autant de modèles certes intrigants, mais aussi très peu seyants, qui n'ont finalement pas grand-chose à voir avec les autres pièces émaillant cette collection croisière. Là où les carreaux s'entrechoquaient maladroitement et où les tissus arboraient un tombé cartonné, Marc Jacobs imagine en effet des ensembles fluides et fleuris (où tee-shirts manches longues, jupes midi et pantalons oversize se superposent pour le meilleur) ainsi que des robes bucoliques twenties/seventies au romantique dos nu.
Du côté des enjeux picturaux de cette collection, on note que les graphismes floraux voient leur densité décroitre élégamment au fur et à mesure que l'on s'achemine vers le bas de la silhouette, quand ils ne participent pas à de riches puzzles d'imprimés et de textures. Et lorsque les mix and match - de pois et de carreaux ou de tweed et de sequins - décident de battre en retraite, ce n'est que pour mieux céder la place à des all-overs de fleurettes luisantes et autres duos de satins/dentelles plus ou moins heureux...
PS : Après son apparition controversée sur les podiums Louis Vuitton, Marc Jacobs et Prada automne/hiver 2012-2013, la tendance "jupe/pantalon" trouve dans cet opus croisière son ultime confirmation.
Par Lise Huret, le 06 juin 2012
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