Les teintes fluo eurent beau pimenter les collections des créateurs phares du moment - à l'instar de Christopher Kane ou Miuccia Prada - ainsi que la plupart des séries mode des différentes éditions du Vogue, ELLE ou encore Harper's Bazaar, les modeuses sont longtemps restées dubitatives quant à la pertinence du rose acide et autre jaune chimique au sein de leur garde-robe.
Il est vrai que plus habitué à imprégner les fanfreluches des excentriques - ou à colorer les tenues de l'égérie Mattel - qu'à inonder les podiums, ce style de pigments avait de quoi tétaniser un brin celles qui auraient voulu s'y essayer. Sans exemples de tenues attractives et réalistes, difficile en effet d'oser frayer avec la déferlante Stabilo...
Profitant des festivités fashion de ce début d'année (à savoir la fashion week homme), la crème de la fashion sphère n'a cependant pas tardé à conférer au fluo - et plus particulièrement au rose électrique - ses lettres de noblesse urbaines. On pu ainsi voir celui-ci s'inviter sur un pantalon fuselé marié à des escarpins vert émeraude et une veste army kaki, imprégner le lainage d'un fin bonnet de marin ou encore se retrouver tagué sur un foulard léopard.
Et si l'on convient que le pantalon fluo ne pourra fonctionner qu'au contact d'une silhouette fine et déliée, on note également que porté en petites touches, le rose shocking s'accommodera fort bien d'une garde-robe casual chic, et ce que l'on soit ou non mannequin...
On retiendra par exemple l'idée de moderniser une romantique petite robe noire par le biais d'un bonnet rose fluo, l'association de ces deux pièces apparemment antagonistes offrant à ladite couleur flashy une dimension chic et effortless ultra désirable.
Enfin, on n'hésitera pas à baigner de fluo nos bijoux, souliers, montres et autres noeuds pap' ; ceux-ci seront alors en effet susceptibles "d'up-to-datiser" avec à propos n'importe quel look minimaliste, néo-bourgeois ou ethnico-glamour...
Par Lise Huret, le 24 janvier 2011
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