Avec le récent boum des collections Resort, le panel de produits susceptibles de faire rêver la modeuse s'est considérablement élargi. Véritables concentrés de l'ADN du créateur, ces intermèdes fashion se révèlent souvent bien plus portables qu'à l'accoutumée.
Pour son volet Resort 2011, Alexander Wang a ainsi délaissé les expérimentations visant à travailler les talons en mode pyramidal au profit de modèles un brin moins excentriques, consommables dans l'instant. Cela dit, si les volumes s'avèrent plus raisonnables, l'attention accordée aux détails n'en donne pas moins naissance à des chaussures parfaitement balancées et ultra urbaines...
En contournant les écueils des tennis à talons, Wang parvient à composer une low boot haute perchée à scratch ne rimant ni avec cagolisation, ni avec converses aiguilles. Flirtant de loin avec l'univers de la sneaker, ces open toes indéniablement smart déclinées en réglisse, craie et olive se la jouent alors plus Balenciaga que Sergio Rossi...
Par ailleurs, à l'heure où les 14 cm de rigueur pour traverser le jardin des Tuileries en période de fashion week sont sur le point de cohabiter avec une vague de kitten heels et autres talons de basse altitude, les brogues imaginées par Wang affichent une dégaine des plus attirantes. Talons subtilement décalés, pointe santiags et découpes masculines en font en effet un petit bijou d'androgynie rock, qui ne devrait d'ailleurs pas laisser indifférente Kate Lanphear.
Au final, si certains modèles versent dans la facilité en clonant ceux de la dernière saison, il n'en émane pas moins de l'ensemble de cette collection Resort une épure sexy matinée de touches artisanales dont seul Alexander Wang a le secret...