
Bercé d'influences japonisantes et féru de sophistication, le DA de la maison parisienne ne laisse cependant pas la nature reprendre ses droits et traite camélias, iris et orchidées comme autant d'éléments susceptibles d'être magnifiés par la main de l'homme. Ce n'est en effet pas au coeur d'un champ sauvage de coquelicots que nous invite Galliano, mais bien dans un lieu dédié à la décoration florale...
Le créateur s'amuse ainsi à évoquer - de manière presque littérale - les composantes nécessaires à la finition d'un bouquet, ruban de raphia coloré, lien faussement végétal et feuille de cellophane servant tour à tour de ceinture ou de coiffure...

Cela dit, ne se laissant pas emprisonner par les diktats régentant l'art de la composition florale, Galliano s'autorise à traiter en all-over ses pétales et pistils (mettant ainsi ses créations au service de la matière) ou à imaginer une toilette comme une fleur à part entière (offrant à cette dernière une allure des plus majestueuses). Il n'hésite également pas à rappeler le thème de son défilé par le biais d'une coiffure-bulbe défiant la gravité ou encore d'une dizaine de pétunias piqués sur une jupe de satin.
Sans parler des multiples références à la femme Dior, qui ne manquent jamais d'émailler le vestiaire couture imaginé par John Galliano : vestes bar revisitées, longs gants omniprésents, robes opulentes et références New Look flirtent ainsi avec des volumes inspirés par l'anatomie de tel ou tel lys...

Par Lise Huret, le 06 juillet 2010
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