
Devant un parterre de quelques 500 invités s'est ainsi déroulé un défilé où se télescopèrent codes Dior, gimmick sixties et idées fixes d'un John Galliano bien résolu à ne pas verser dans les chinoiseries. Et ce en dépit d'avoir invité égéries (Charlize Theron, Marion Cotillard), PDG de LVMH et gotha de la mode en plein coeur de l'Asie...
En effet, si ladite collection s'adresse à l'évidence à une clientèle chinoise de plus en plus aisée, ce n'est pas un Dior revu et corrigé à la mode locale, mais bien une griffe fière de son patrimoine et de son histoire qui s'est donnée à voir sous l'immense tente dressée pour l'occasion.

Entre prêt-à-porter et technique couture, l'esprit Dior se fit ensuite de plus en présent : les roses chères à Christian Dior émaillèrent sacs, étoffes et bijoux, tandis que l'imprimé Prince de Galles se déclinait sur des mini top Bar et que baby dolls et robes étroites s'éprenaient de quelques noeuds papillon au chic girly.

Enfin, on note que ce n'est évidemment pas un hasard si Dior se tourne aujourd'hui vers l'Asie pour présenter cette collection, particulièrement propice à attirer les clientes privilégiées. LVMH a en effet compris que les années 2010 seront à la Chine ce que les sixties furent à la France, à savoir une période faste, optimiste et propice à la consommation. Dès lors, Dior se doit de chouchouter ce marché émergent s'il veut pouvoir envisager sereinement l'avenir...
Par Lise Huret, le 18 mai 2010
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