En prenant le parti de coiffer ses filles d'une maxi tresse sur le côté, Alexander Wang a déclenché une véritable onde de choc au sein des enseignes de prêt-à-porter branché. Après Zara, c'est ainsi au tour de Sandro de s'enticher de la tresse loose aperçue sur les Wang's girls en octobre dernier. À moins qu'Évelyne Chétrite ne se soit inspirée du défilé Prada printemps/été 2010...
En effet, si les tresses vues aussi bien chez Wang que chez Prada sont bel et bien présentes dans sa collection, ce sont les impressions palmiers - clou du show de Miuccia Prada - qui se retrouvent sur les foulards, leggings et tee-shirts du vestiaire Sandro...
Cependant, si la fille Sandro de l'été 2010 s'entiche volontiers de quelques graphismes de cartes postales californiennes, ce n'est pas pour autant qu'elle adoptera la dégaine glossy des rollerbladers de Palm Beach...
Se réclamant davantage des brit' girls rétro boho que des bimbos à la Paris Hilton, elle préfère miser sur une silhouette légèrement seventies, sur laquelle large blazer à boutonnage croisé et short fluide taille haute se la jouent désinvoltes. Elle aime également se lover dans des pièces à peine customisées - semblant sortir tout droit du surplus militaire du coin - ou dans des combinaisons liberty, qu'elle fait twister à coups de cuir clouté ou frangé.
Oui mais voilà, la fille Sandro n'a pas que des bonnes idées. Parfois, elle s'emmêle les pinceaux, réinterprétant maladroitement certaines idées chipées sur les podiums. Les dorures glitters vues chez Balmain se transforment ainsi en un top lamé qui aura du mal à sublimer les plus de 14 ans, tandis que les imprimés ikats Givenchy deviennent de banales figures géométriques sur un vague legging. Enfin, les rayures complexes des vestes de Riccardo Tisci se voient galvaudées sur un blazer sans relief...
On note également la présence pour la moins surprenante des franges, celles-ci n'étant plus franchement dans l'air du temps. Cela dit, pour une fois que l'enseigne fait preuve d'initiative stylistique, il serait mal venu de le lui reprocher...
Au final, si cette saison on décide de franchir le seuil de chez Sandro, ce sera pour essayer les vestes à la Annie Hall, ces dernières semblant être les seules pièces à valoir réellement le détour. D'autant plus que les autres pourront aisément être trouvées à des prix bien plus accessibles au sein des surplus militaires, des friperies ou des enseignes telles que Zara ou H&M...
Par Lise Huret, le 09 février 2010
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