On ne sait ce qu'il s'était passé pour l'opus automne/hiver, mais dès les premiers passages de celui de l'été prochain, on su que ce serait du grand Alexander McQueen : sculptural, évanescent, avant-gardiste, onirique, bousculant les classiques tout en les revisitant de la manière la plus actuelle qui soit. Le défilé est en l'honneur de la regrettée Isabella Blow, la femme aux chapeaux extravagants qui avait aidé plus d'un jeune créateur à percer dans le milieu de la mode.
Hormis les constructions aériennes qui surplombent les visages des mannequins, on oublie vite la référence pour se laisser subjuguer par chaque modèle, plus différent et captivant les uns que les autres. Alors que certains reprochent à Ghesquière la monotonie de sa collection, McQueen fait de chacune de ses créations un instant unique, qui ne laisse en rien présager de la suite des événements.
Des tailleurs ultrastructurés, alliant la sévérité du tweed à la fragilité d'une mousseline grise, gainés de rouge geisha, dessinent une working girl futuriste, alors que d'autres oscillent entre belle époque et modernisme tycoon. Quelque soit l'inspiration, le python, les touches de carmin vernis où les coupes accentuant carrure et hanches projettent le tailoring de McQueen dans un univers où le mot modernité prend tout son sens.
S'en suivent des toilettes en gaze de soie translucide et aux variations de couleurs inattendues, tourterelles, violines, tie and dye, puis arc-en-ciel… Chacune se voyant sublimée par des gainages mixant passé et futurisme, un micro corset baleiné esquisse une ballerine impudique, l'esprit d'une armure de gladiateur galbe un long fourreau ou accentue une coupe japonisante et une parure de plumes vient sublimer une mousseline multicolore…
Des robes aux angles proéminents, voire incisifs, se voient recouvertes d'un monochrome de matière, plumes, maille dorée, qui emmène leur apparent sérieux vers d'autres horizons. Chaque tenue pourrait être détaillée et admirée…
Ce qui est sûr, c'est que le génie de McQueen est bel et bien d'actualité. La toilette grise au décolleté aérien qui clôture le show en la preuve ultime.
Par Lise Huret, le 07 octobre 2007
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Quand je dis "autres" , j'entends par la Galliano par exemple .... j'ai vu la collection .... ce sont surtout les coiffures qui m'ont etonné !
Comme je l'ai deja dit dans un autre commentaire .... y a pas a dire , c'est les défilés de PARIS , les meilleurs ! lol